Ligue des champions finale retour, est-wac (vendredi, 22h00 à Radès) : A chaque match, sa stratégie…

Six mois après avoir remporté son troisième titre africain aux dépens d’Al-Ahly, l’Espérance remet en jeu, ce vendredi, sa couronne africaine en Ligue des champions. Ce sera donc dans le cadre de la finale retour après avoir réalisé un résultat positif (1-1), il y a une semaine face au Widad Casablanca, à Rabat.
Malgré le fait que ce résultat probant a contenté tous les supporters de l’Espérance qui savent que leur équipe sera encore plus forte à Radès, la tactique adoptée par Mouîne Chaâbani n’a, quand même pas échappé aux critiques. En effet, tous ceux qu’on peut qualifier d’insatiables aux gros ventres n’ont pas digéré le refus du jeu d’attaque franc affiché par l’équipe de Chaâbani après le but de l’Espérance et l’expulsion du capitaine du WAC au début de la seconde mi-temps. Avec un peu de recul, on peut dire que le choix du timonier espérantiste reste respectable car, pour lui, la prudence jugée exagérée à Rabat n’aura plus sa raison d’être à Radès où son équipe aura la latitude d’imposer son style et son rythme.

Bguir et Khénissi, la vocation offensive
En effet, faire le jeu en prenant beaucoup de risques en attaque nécessite le concours de plusieurs facteurs.
Il faut d’abord le soutien inconditionnel des supporters, chose qui sera amplement acquise après-demain avec les 50.000 spectateurs (environ) qui se mobiliseront tambour battant pour booster leur équipe.
Il y a aussi le changement de look et de prédilection dans le style à adopter. C’est que la prudence pour laquelle on a opté à Rabat sera remplacée par l’audace et l’initiative qui ont toujours été les ingrédients de la rage de vaincre des «Sang et Or».
Pour ce faire, les hommes à choisir ne seront pas les mêmes au milieu et en attaque. Du moins deux éléments parmi eux. Ainsi, Ghaïlane, même sans le deuxième carton jaune suspensif qu’il a écopé à Rabat, aurait été gardé sur le banc de touche ce vendredi. Vocation de jeu oblige. Et cela au grand bonheur de Saâd Bguir que ce choix s’impose. Ce dernier est incontestablement le mieux indiqué pour la construction franche du jeu offensif.
En plus de l’apport de Bguir, l’on récupérera Yassine Khénissi, le renard de la surface, qui n’attend que ce grand jour pour retrouver et ses repères et la voie des filets. Son expérience est très souhaitée car le buteur «sang et or» sait profiter des erreurs des défenseurs et empêche souvent ces derniers de soutenir leurs camarades lors de la reconversion du jeu. Du coup, le milieu de terrain sera beaucoup plus équilibré avec un quatuor composé de deux pivots (Kom et Coulibaly) et de deux faiseurs de jeu (Badri et Bguir).
Et devant ce quatuor «terrible», la paire d’attaque Khénissi-Blaïli sera là pour transformer en buts le maximum d’occasions qui seront certainement créées en grand nombre.

Jéridi ou Jmel ?
Reste le problème du gardien de but que Mouîne Chaâbani aura à résoudre après la suspension infligée à Moez Ben Chrifia pour somme de deux avertissements. Le problème ne touche pas au nom du remplaçant de ce dernier. Il a plutôt trait à la forme et à la prédisposition physique du remplaçant.
Rami Jéridi et Ali Jmel sont deux bons gardiens qui n’ont rien à envier à Ben Chrifia. Mais leur problème réside dans le fait que tous deux manquent de compétition, surtout pour ce qui concerne le brave Ali Jmel qui n’a pas été utilisé depuis belle lurette.
Toutefois, pour certains spécialistes, le poste de gardien de but ne devrait pas poser de problème.
Bref, a priori, la preuve que l’Espérance dispose d’un effectif riche susceptible d’offrir plus d’une alternative de rechange sera encore une fois donnée ce vendredi. C’est sûr !

Amor BACCAR

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