Demain soir, vers le coup de minuit, le rideau tombera sur l’édition 2019 de la Ligue des champions et l’on connaîtra le nom de l’heureux élu qui sera auréolé par le port de la couronne africaine la plus prestigieuse.
Dans cette ultime étape, l’Espérance Sportive de Tunis est déterminée à se succéder à elle-même, puisqu’elle est la tenante du titre de 2018. Et le Widad Casablanca veut, de son côté, rééditer son exploit de 2017.
Qui parmi ces deux monstres sacrés du football maghrébin et africain piétinera la plus haute marche du podium ? On le saura demain.
Grandeur et excellence
En ce qui concerne l’Espérance qui représente le football tunisien, c’est la grandeur et l’excellence qui sont visées dans ce match retour de la finale de 2019.
L’excellence sera traduite par un nouveau succès après un des trois sacres historiques de 1994, 2011 et 2018. Chose qui est logiquement dans les cordes du doyen des clubs tunisiens, notamment après le score de parité (1-1) ramené du Maroc, il y a une semaine. Quant à la grandeur, elle concerne bien sûr le visage que montreront l’équipe de Bab Souika et ses fans sur le terrain et dans les gradins.
Personne n’a de leçons liées au respect de l’éthique sportive à donner au grand club qu’est l’Espérance, mais les supporters «sang et or» se doivent de passer outre les incidents ayant émaillé leur présence à Rabat la semaine dernière.
Les Marocains sont nos frères et ce n’est pas un match de football, quel que soit son enjeu, qui va pouvoir envenimer les liens entre Tunisiens et Marocains.
Jeu aérien et balles arrêtées
En sus de l’atmosphère saine et sereine dans laquelle ce grand rendez-vous doit avoir lieu, sur le terrain, les joueurs de l’Espérance sauront, comme à leur accoutumée, donner le meilleur exemple par leur application et leur sobriété.
Le calme lié à la rapidité dans la circulation du ballon et l’exécution de la tactique à adopter seront déterminants dans cette dernière étape.
C’est que la fébrilité et le manque de concentration sont toujours à l’origine des fautes. Et sur ce point bien précis, il faudra éviter au maximum le flottement et le mauvais positionnement des défenseurs axiaux au cours des centres latéraux qui sont quand même devenus le point faible du compartiment arrière. En effet, beaucoup de buts sont encaissés, par l’Espérance, sur des opérations aériennes. Quelques détails sont à peaufiner à ce propos.
Il y aura aussi la gestion des balles arrêtées qui, elle aussi, doit être optimale. Et si leur exécution par les joueurs espérantistes (notamment Saâd Bguir) est souvent satisfaisante, ce n’est pas toujours le cas quand les corners et coups francs sont bottés par l’adversaire. Le but encaissé à Rabat illustre bien cet autre point faible lié étroitement au défaut de concentration et à l’indiscipline tactique.
La frappe, une arme décisive
Aussi faudra-t-il user de tous les moyens susceptibles d’être à l’origine des buts. En plus des incursions, des débordements et des dribbles de Blaïli et Badri, il ne faut pas, non plus, sousestimer l’impact des frappes de balle. On a tendance à négliger ce moyen dans notre football en général. Pourtant, Badri, Blaïli, Kom et Bguir maîtrisent l’art de la frappe qui fait mouche.
Bref, avec un jeu alliant vigilance et audace axé essentiellement sur une constante variation dans sa construction, tout ira pour le mieux.
Amor BACCAR