Accueil Sport Après la défaite du champion face à son rival de toujours : Des absences fatales

Après la défaite du champion face à son rival de toujours : Des absences fatales

L’Espérance tout comme le Club Africain se sont fait avoir dernièrement en Coupe de Tunisie : les «Rouge et Blanc» par l’ESS en quart de finale et les «Sang et Or» par le CSS en demi-finale. Du coup, leur derby joué avant-hier, sans enjeu, à Radès, était en quelque sorte celui des vaincus qui cherchaient à se racheter devant leurs publics. De plus, l’esprit du derby impose toujours une motivation spéciale qui fait fi des enjeux. Il y va tout le temps du prestige des deux grands clubs de la capitale qui ont une suprématie historique à entretenir.
Seulement, le dernier duel des enfants de Bab Jédid et ceux de Bab Souika était dès le départ ponctué par un léger avantage aux Clubistes. En effet, outre la démobilisation générale de l’Espérance après l’octroi de son vingt-neuvième titre de champion de Tunisie (avant terme), il y avait l’absence massive de pas moins de dix joueurs cadres dont l’impact négatif était prévu d’emblée. Là on parle des titulaires en puissance, Moez Ben Cherifia, Sameh Derbali, Aymen Ben Mohamed, Chamseddine Dhaouadi, Khalil Chammam, Ghaïlane Chaâlali, Fusseïni Coulibaly (suspendu), Anice Badri, Youssef Blaïli et Yassine Khénissi. Sans parler de Hamdou El Houni qui a convolé en justes noces.
En l’absence de cette armada de joueurs influents, il était logiquement trop difficile aux réservistes d’avoir le dernier mot devant un Club Africain qui voulait à tout prix profiter de l’aubaine. Et c’est ce qui fut quoique l’équipe «B» de l’Espérance n’ait concédé qu’une défaite étriquée.

Logique respectée
Les joueurs du CA, qui ne pouvaient espérer une meilleure situation pour offrir quelque chose à leurs supporters en signe de réconciliation au terme d’une saison à oublier, ont gagné leur derby (2-1) grâce à deux buts de Yassine Chamakhi (29’) et Manoubi Haddad (57’) contre un but de Saâd Bguir (43’).
La note aurait pu être plus lourde pour l’Espérance dont tout le compartiment défensif ressemblait à une passoire qui laissait tout passer. Même le gardien Rami Jeridi était d’une hésitation décevante. Il a intérêt à peaufiner au mieux certains chapitres liés au b.a.-ba du positionnement d’un gardien devant sa cage, surtout sur les balles aériennes. Ce qui étonne chez ce garçon c’est qu’il est capable aussi bien des meilleures parades que des bourdes les plus monumentales.
Pour leur part, les Haïthem Jouini, Iheb Mbarki, Aymen Mahmoud et Taïeb Meziani étaient l’ombre d’eux-mêmes. Leur errance a littéralement contribué à la nette domination imposée par le CA.
Les Clubistes Wissem Yahia, Manoubi Haddad, Ali Abdi, Yacine Chamakhi, Bilel Khéfifi et surtout le latéral Hamza Agrebi étaient beaucoup plus entreprenants. Mais ils n’ont pas, quand même, pu alourdir la note devant cette Espérance trop amoindrie au point de ne rien pouvoir opposer à l’exception du but de Bguir réussi d’une frappe à ras du sol décochée des 20 mètres.

Le geste blâmable de Kom
Ce derby au goût fade et insipide, aussi bien pour le vainqueur que pour le vaincu, s’est terminé en queue de poisson après l’écart de conduite ahurissant de Franck Kom. Ce dernier, provoqué par un geste anti-sportif d’un ramasseur de balles clubiste, n’a pas hésité à le frapper.
Lequel agissement lui a valu le carton rouge à quelques minutes de la fin du match et a failli aboutir à une regrettable bataille rangée entre les joueurs qui ont fait preuve de fair-play avant cet incident.
Bref, ce fut un derby sans charme gagné par un Club Africain plus déterminé devant une Espérance littéralement «absente».

Amor BACCAR

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