Les réformes engagées en matière de droits de l’Homme et de libertés méritent d’être largement soutenues
Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a reçu, hier, au Palais de Carthage, la haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, qui a effectué une visite officielle en Tunisie du 11 au 13 juin.
Citée dans un communiqué de la présidence de la République, Bachelet a déclaré que cette première visite dans la région depuis sa prise de fonction reflète la détermination de l’organisation onusienne à appuyer les pas franchis par la Tunisie sur la voie du processus démocratique, notamment en ce qui concerne la mise en place des institutions, le respect des libertés et des droits de l’Homme et la consécration de l’égalité homme-femme.
«La Tunisie représente un modèle pour toute la région», a-t-elle dit.
La responsable onusienne a, par ailleurs, salué le rôle déterminant de la Tunisie en tant que membre actuel du Conseil des droits de l’homme et futur membre du Conseil de sécurité des Nations unies afin de contribuer à la réalisation de la paix et du développement dans le monde.
Pour sa part, le chef de l’Etat a souligné l’attachement de la Tunisie au processus démocratique malgré les difficultés conjoncturelles et les défis majeurs auxquels le pays fait face. «Il s’agit d’un choix irréversible car c’est le seul moyen d’établir un Etat civil et moderne, basé sur l’engagement à respecter les principes et valeurs universelles des droits de l’Homme», a-t-il souligné.
Caïd Essebsi a, par ailleurs, mis en avant le rôle principal de la femme tunisienne dans la réussite de cette expérience démocratique naissante et sa détermination personnelle à renforcer ses droits et sa position dans la société.
Michelle Bachelet a participé, mercredi, à la Conférence internationale sur les droits de l’Homme dans l’espace numérique (RightsCon). Elle a assisté hier, avec le président de la République, à la Conférence internationale sur l’universalité des droits de l’Homme, à la Cité de la Culture, à Tunis.
Mme Bachelet a, d’autre part, souligné à l’issue de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, que «la Tunisie est un modèle unique dans sa transition démocratique», ajoutant que les réformes engagées dans le domaine de la promotion des droits de l’Homme, de la consécration des libertés et de la consolidation du processus démocratique nécessitent d’être largement soutenues.
Et d’assurer : «La démocratie tunisienne est en marche».
Par ailleurs, la responsable onusienne s’est félicitée de l’élection de la Tunisie en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU où elle siègera à partir du 1er janvier 2020 pour deux ans.
D’après Bachelet, la rencontre a permis d’examiner des questions d’intérêt commun dans le dossier libyen et le suivi des recommandations en matière de droits de l’Homme.