La seule réaction qui venait spontanément aux supporters des Verts à l’issue de la phase aller était la crispation.
Réflexe logique, alors que le club s’enlisait dans une crise de résultats bien profonde. Et bien inspiré serait celui qui prédisait un sursaut rageur. Ce faisant, après la chute, le miracle.
Le CSHL fait exactement le chemin inverse, alors que ses concurrents directs pour le maintien flirtent avec la relégation. Secret de cette renaissance, les Verts optent désormais pour la stabilité technique en la personne de Hatem Missaoui après avoir «consommé» Gérard Buscher, Afouène Gharbi et autre Lofti Sellimi. Le cocktail suffit mais ne serait pas complet sans les choix illisibles de la première partie de saison. Résultats: le CSHL a dû enfiler le bleu de chauffe pour ne pas s’enliser. Car à force de glisser, il a pris le risque de couler. Pour un club au bord du gouffre réagir n’était pas évident. Sauf que les banlieusards du sud ne s’en sont pas remis à la fatalité. Cela s’est ressenti par la suite avec un groupe désormais sur le qui-vive, un onze impliqué et revanchard. Sur ce, si rien ne lui semblait acquis, il lui faudra forcément obtenir des points dans un contexte difficile.
Les fans n’osaient imaginer ce qui se passerait si cette équipe échouait à sauver sa peau !
Attention à la suffisance !
Aujourd’hui, si le CSHL peut avoir des espoirs de maintien via un contexte favorable par rapport au SG, c’est donc davantage en se regardant dans le miroir qu’en se tournant vers les autres.
Ce faisant, le football n’obéit à aucune logique. Il reste 90’ à disputer face aux Bardolais pour valider le maintien sans se préoccuper du sort du SG. Un Stade Gabésien qui surveillera sans aucun doute le résultat des Verts d’un œil intéressé.
Bref, le CSHL dispose d’un matelas encore confortable, mais attention à la suffisance. Aux Louay Zarrouk, Mehrez Ben Rajah, Farès Meskini, Islam Riahi, Gaïth Sghaier, Tarak Kodhai et autre Malek Jmal de forcer leur destin et de s’assurer sans risque une place en Ligue 1 la saison prochaine. Viendra, par la suite, le temps d’un répit avant de se lancer dans une opération reconstruction qui devrait toucher la charpente de l’équipe et la profondeur du banc.
K.K.