Ceux qui ont toujours soutenu que l’avenir se construit pour la jeunesse et avec la jeunesse et qui considèrent le sport comme une activité physique et de loisir plutôt qu’une activité économique et de développement ayant pour ambition finale l’intégration des jeunes dans la dynamique nationale de production et de création de richesse ont, enfin, eu gain de cause en voyant leurs thèses triompher.
Hier, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a donné le coup d’envoi, en célébrant la Journée nationale du sport, d’une véritable stratégie multidimensionnelle de promotion du sport et de la jeunesse, une stratégie dont la finalité suprême est de réhabiliter le sport dans son double rôle d’ascenseur social et d’acteur économique et de développement.
Et en parcourant les axes principaux sur lesquels se fondera cette stratégie, on découvre l’importance qui sera accordée aux sportifs d’élite et aux compétitions sportives scolaires dont le retour réconciliera les Tunisiens avec une tradition fort ancrée dans l’histoire du pays, celle de l’éclosion de plusieurs talents et athlètes de renom dans les lycées secondaires et dans les facultés à l’époque où les compétitions scolaires et universitaires rivalisaient et dépassaient parfois les championnats civils.
La stratégie de promotion du sport et de la jeunesse annoncée, hier, se distingue, par ailleurs, par le fait qu’elle allie le côté distractif à celui de l’emploi des jeunes spécialisés dans les métiers sportifs et en matière d’animation de jeunesse, sans oublier la dimension formation avec la création de six nouveaux centres sportifs interrégionaux.
Et s’il y a une marque qui distingue cette stratégie, c’est bien celle de la globalité dans la mesure où elle ne se limite pas uniquement à la promotion des sportifs d’élite ou à ceux qui exercent une activité sportive au sein des institutions éducatives.
Elle accorde, en effet, une place de choix aux jeunes qui font éclore leurs talents dans les terrains de quartier qui seront plus de 500 à être construits dans toutes les régions du pays.
Il reste maintenant que toutes les bonnes volontés se mobilisent et assument pleinement les responsabilités leur incombant afin de concrétiser dans la réalité de tous les jours les différentes composantes de cette ambitieuse stratégie.