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Tunisie Digitale 2020 : Plus q’une utilité, une obligation…

Le plan national stratégique «Tunisie digitale 2020», inscrit dans le cadre du plan quinquennal de développement 2016-2020, vise à faire de la Tunisie une référence numérique internationale et faire des technologies de l’information et de la communication un levier important pour le développement socio-économique.
Le plan digital 2020 ambitionne de créer cinq mille emplois durant cinq ans , de devenir un hub ICT pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique et devenir le leader de l’offshoring. Il offre également l’occasion pour remettre l’économie nationale sur la bonne orbite et exploiter de façon optimale toutes les opportunités qui se présentent en les traduisant en chances de croissance soutenue, de regain de performance et de compétitivité et d’inclusion.

Un bon classement
L’objectif prioritaire fixé dans ce plan stratégique est de hisser la part des secteurs à contenu technologique élevé à 30% du PIB en 2020.
Selon une étude du magazine bpBloomberg, la Tunisie figure parmi les 50 pays les plus innovants sur le plan économique. Elle est classée également au premier rang des pays africains et arabe en matière d’innovation selon la même source. L’indice d’innovation Bloomberg analyse des dizaines de critères à partir de plusieurs indicateurs dont les dépenses de recherche et développement, les capacités de fabrication et la concentration de sociétés ouvertes de haute technologie.
Il est opportun de rappeler que les grands projets inscrits dans le cadre du plan national stratégique Tunisie 2020 n’ont pas démarré selon le planning établi.
Sur plus de 72 grands projets programmés dans le cadre de la stratégie Tunisie numérique 2020, 5% seulement ont été réalisés , 20% sont en cours de réalisation et 75% sont encore à la phase d’idée de projet.
A travers cette stratégie, la Tunisie ambitionne de garantir l’inclusion sociale et réduire la fracture numérique, renforcer la culture numérique par la généralisation de l’usage des TIC dans les cursus éducatifs et par la numérisation des contenus, évoluer vers une e-administration au service du citoyen, contribuer à la réduction du chômage et la création d’emplois dans les secteurs du numérique et de l’offshoring ainsi que la création de champions nationaux.

Accompagnement à l’entrepreneuriat
Il s’agit également de soutenir la création de la valeur ajoutée, gage de pérennisation des entreprises et des emplois, par l’accompagnement à l’entrepreneuriat, renforcer la compétitivité des entreprises, tous secteurs confondus, par l’investissement dans les TIC et le positionnement dans l’économie numérique et assurer le passage de la Tunisie dans le tout numérique via la mise en place d’un cadre réglementaire, d’une gouvernance et d’un environnement sécuritaire adaptés.
Les objectifs attendus de cette stratégie tendent à tripler la valeur ajoutée qui devrait atteindre 13,5 milliards de dinars par an lors de la cinquième année contre 4,15 milliards de dinars actuellement, atteindre 5 milliards de dinars d’export la cinquième année contre un peu moins d’un milliard de dinars actuellement.
L’objectif étant aussi de garantir, à 3 familles sur 5, une connection haut débit d’ici 2020 et un taux de pénétration du haut débit mobile moyennant 50% , créer 80.000 emplois d’ici 2020 puis 25.000 par an. En prévision également, 11 milliards de dinars de valeur ajoutée d’ici 2020 et 1/3 des investissements réalisés par le public et 2/3 par le privé.
Un investissement total de l’ordre de 5,5 milliards de dinars sera mobilisé durant cinq ans afin d’atteindre les objectifs escomptés.

Start-up act
Le Fonds des fonds a été mis en place pour surmonter les difficultés financières que rencontrent les jeunes entrepreneurs lors du lancement de leurs projets. La loi «Start-up act» projette de les soutenir à travers le Fonds des fonds. Ce dernier, doté d’un montant de 500 millions de dinars, permettra de répondre aux besoins de financement des start-up en les accompagnant depuis l’idée du projet jusqu’au lancement effectif de l’entreprise. Ce mécanisme intervient, en effet, pour garantir les participations notamment des sociétés d’investissement à capital risque et des fonds collectifs de placement à risque au capital des start-up dans la limite d’un taux fixé par une convention conclue entre le ministère des TIC et des Finances. Le lancement effectif de ce fonds est prévu à la fin de l’année 2019.
La création de sociétés par actions simplifiées (SAS), qui serait un atout majeur pour les créateurs des startup en offrant de nombreux avantages, est encore en suspens et fait l’objet de discussions entre les départements ministériels concernés.
Une série d’avantages sous forme d’incitations sera mise en place en vue d’encourager les potentiels entrepreneurs à lancer leurs projets.
En outre, des avantages seront accordés aux investisseurs sous forme aussi d’incitations afin de les encourager à investir dans les startup.

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