Parmi les réformes structurelles préconisées dans l’accord figurent des mesures visant l’amélioration du climat des affaires, l’élargissement de l’accès au crédit et la lutte contre la corruption.
M.David Lipton, premier directeur général adjoint du FMI, devait préciser que la croissance en 2017 et 2018 reste modeste et la vulnérabilité macroéconomique demeure forte, «bien que les efforts déployés par les autorités commencent à porter leurs fruits».
La bonne tenue des recettes et la réforme des subventions énergétiques ont conduit à une réduction sensible du déficit budgétaire. Aussi, le durcissement monétaire a commencé à faire baisser l’inflation et la diminution des interventions de change a permis au taux de change de mieux refléter les fondamentaux économiques».
Résultats mitigés
Face à un climat socio-politique national difficile et à des pressions extérieures, les résultats du Programme ont été mitigés depuis la quatrième revue. Et d’ajouter : «Pour réduire le déficit budgétaire à 3,9% du PIB en 2019, les autorités devront faire preuve d’une discipline inébranlable. Leur stratégie repose sur la bonne tenue des recettes fiscales, les réformes de subventions de l’énergie et une gestion rigoureuse de la masse salariale».
Selon le responsable, le budget doit préserver l’investissement public, propice à la croissance, augmenter les dépenses sociales, «mais il n’est pas possible de relâcher l’effort concernant les impôts ou les dépenses courantes après l’augmentation récente des salaires dans la fonction publique». Concernant la politique monétaire, il estime que celle-ci doit mettre l’accent sur la stabilité des prix. «De nouveaux relèvements du taux directeur se justifieraient si les projections d’inflation pour décembre 2019 dépassaient l’objectif fixé. Réduire le refinancement auprès de la Banque centrale et réformer le dispositif de garanties, tout en préservant la stabilité financière, seront aussi nécessaires pour parvenir à réduire l’inflation».
Sur le plan social, le FMI insiste sur l’augmentation de transferts au profit des ménages à faible revenu, cette augmentation complètera les mesures prises pour améliorer l’accès au système public de santé. Les réformes structurelles doivent toucher l’amélioration du climat des affaires et de l’accès au crédit afin de stimuler la contribution du secteur privé à la croissance.