Accueil Culture Exposition Internationale Collective au Palais Kheireddine : Des figurations venues d’ailleurs

Exposition Internationale Collective au Palais Kheireddine : Des figurations venues d’ailleurs

Les oeuvres des artistes plasticiens de renommée mondiale Farrukh Negmatzade (Tadjikistan), Irina Smitchkova (Russie) et Abu Jalal Sarimon (Singapoure) investissent, depuis le 14 juin, les cimaises du musée de la ville de Tunis le palais Kheireddine (Médina de Tunis). Réunis sous l’intitulé « Deux+1», leurs travaux dressent un pont pictural et philosophique entre différentes sensibilités, approches et autres influences et cultures.
Les trois artistes se sont rencontrés l’année dernière, à Monastir dans le cadre du symposium international des arts auquel il reprennent part cette année du 19 au 30 juin. A l’initiative d’Irina Smitchkova ils ont décidé de nous donner un aperçu sur leurs œuvres avec cette exposition qui se poursuit jusqu’au 29 juin. Porteurs d’un message de paix, ils nous y donnent à voir et à lire leurs réflexions sur nos modes de pensée, nos mondes respectifs et sur celui qui nous unit.
Quarante œuvres sont ainsi à découvrir, mêlant différentes techniques à l’instar de la peinture, le collage et autres impressions.
Abu Jalal Sarimon est diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Nanyang et a participé à de nombreuses expositions collectives nationales et internationales. Ses œuvres font partie des collections du Singapore Art Museum, du Musée Westfries aux Pays-Bas, du ministère de la Culture de Malacca, du Palais royal de Brunei, du Ministère de la Culture et du Tourisme de Malaisie ainsi que de nombreuses collections privées.
Il explore dans ses toiles «les richesses, les joies et les harmonies des couleurs», comme il l’exprime. Icônes mondiales et autres personnalités populaires sont abordés dans ses toiles  à la figuration décomposée et très colorée. Caricaturistes sur les bords, ses peintures s’attaquent à l’actualité mondiale et le sérieux de ses thématiques est atténué par une palette vive et vibrante. L’artiste a des affinités écologiques et n’hésite pas à rendre hommage à mère nature en sublimant sa faune et sa flore et en soulignant ses délices et ses merveilles.
Farrukh Negmatzade est né en 1959 à Douchanbé, au Tadjikistan. Il est diplômé de l’Ecole d’art de Moscou de l’Académie des arts de l’Urss. Ses œuvres sont exposées dans des musées et des collections privées du monde entier. Il émane une grande sérénité de ses toiles qui représentent des paysages, des portraits et autres scènes de la vie rurale. Très ornementées et détaillées, ses acryliques mettent au centre les anciennes traditions de sa ville, le quotidien rural, son style de vie simple et plat et son rythme lent. Une thématique à laquelle il est resté fidèle, la préférant aux tendances contemporaines. Un réalisme stylisé quasi brodé avec un grand sens du détail qui est sans nous rappeler les miniatures orientales. L’humilité et la subtilité de son approche artistique apportent une grande paix et beaucoup de sérénité à ses œuvres. Ses paysages et autres scènes du quotidien vont au-delà de ce qui se donne à voir pour nous reproduire avec une grande poésie l’imperceptibilité du moment représenté.
Irina Smitchkova qui est l’animatrice de ce projet est une grande amoureuse de la nature. Elle nous plonge dans des paysages verts et floraux d’une grande délicatesse aux traitements éclectiques avec des représentations en mosaïques, des aplats aux contours prononcés ou encore des traitements doux et vaporeux. A voir jusqu’au 29 juin.

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