BT : deux transactions de blocs pour 3,8 millions de dinars
La Bourse de Tunis a enregistré le 18 juin 2019 la réalisation de deux transactions de blocs sur le titre BT (Banque de Tunisie) portant chacune sur 261.882 actions au prix unitaire de 7,400 dinars, soit un montant de 1,9 million de dinars pour chaque bloc. Les deux blocs ont confronté des investisseurs tunisiens avec des étrangers.
BTL : les contraintes subies en 2018
Créée en 1984 en tant que banque de développement, avant de devenir une banque universelle à partir du 20 octobre 2005, la Banque Tuniso-Libyenne (BTL) a été appelée à œuvrer dans un environnement où les règles de la concurrence loyale ne sont pas respectées dès le départ, ce qui a engendré des situations plus ou moins difficiles pour la quasi-totalité des ex-banques de développement.
Du fait de la structure de son actionnariat, le Business model de la BTL se basait depuis sa création sur l’allocation d’une bonne partie de ses ressources au financement des transactions commerciales avec la Libye qui a connu ces dernières années des situations d’instabilité affectant le volume et le rendement global de cette activité, d’où le constat d’un manque à gagner croissant en termes de produits et commissions malgré la courte reprise observée vers la fin de l’année 2018 qui demeure en deçà de la normale et des attentes des opérateurs aussi bien tunisiens que libyens.
Les fonds propres nets de la BTL s’élèvent à la fin de l’année 2018 à seulement 72 millions de dinars malgré l’augmentation de 30 millions de dinars réalisée fin décembre 2013, ce niveau des fonds propres est, hormis la Banque Franco-Tunisienne (BFT), le plus bas du secteur. Ce bas niveau des fonds propres conjugué à l’obligation du respect des ratios réglementaires de la BCT a généré des contraintes de taille.
La contraction des enveloppes maximales des financements accordés aux opérateurs en respect des ratios de concentration (5%, 15% et 25% des fonds propres nets) à un niveau devenu en deçà des besoins des opérateurs (commerçants ou industriels) s’approvisionnant de l’étranger.
Cela a eu pour conséquence l’augmentation du coût des ressources de la BTL et la baisse de sa marge d’intermédiation.
En effet, le financement des opérations du commerce extérieur a permis à la BTL de détenir des positions longues en devises lui permettant jusqu’à 2017 de se refinancer auprès de la BCT à un coût relativement bas via la technique du Swap, recours que la BCT a pratiquement arrêté en 2018, d’où l’obligation de recourir aux dépôts des institutionnels et de la clientèle dans un environnement de surenchères jamais connues.
S’agissant des charges en termes d’intérêts constatées en 2018, elles comportent, contrairement à l’année 2017, les intérêts sur le financement de la construction du nouveau siège social pour 3,5 millions de dinars, tandis que les charges d’exploitation constatées comportent également, contrairement à l’année 2017, les frais généraux du nouveau et de l’ancien siège, ainsi que les amortissements.
En outre, la direction générale de la BTL a été tenue de réserver des agios sur la relation Carthage Cement (décision sectorielle) de 3 millions de dinars en 2018.
La transparence adoptée par sa direction générale en 2017 et surtout en 2018 dans la couverture des risques sur des créances anciennes en constituant les provisions requises (individuelles ou à caractère général) a eu des impacts positifs sur la marche des activités.
Biat : Deuxième édition du Festival du cinéma méditerranéen « Manarat »
Parrain du Festival du cinéma méditerranéen « Manarat » depuis longtemps, la Biat a organisé mercredi 19 juin 2019, à son siège, une conférence de presse pour donner le coup d’envoi de la 2e édition de ce festival qui se tiendra du 1er au 7 juillet 2019. Drainé par l’effervescence culturelle, l’essor du cinéma tunisien et la multiplication des salles obscures, « Manarat » 2019 proposera au public des séances gratuites sur 9 plages du littoral tunisien. Animée par la directrice du Festival « Manarat », Dorra Bouchoucha, la première responsable du Centre national du cinéma et de l’image (Cnci), Chiraz Laatiri Cherif, la directrice de l’Institut français de Tunisie, (IFT) Sophie Renaud, et la directrice de la communication institutionnelle de la Biat, Khansa Bouaassida, la conférence de presse annonçant le lancement de la seconde édition de « Manarat » a fait salle comble.
Soutenue par les différents ministères tunisiens et notamment celui des Affaires culturelles, celui du Tourisme et celui de l’Intérieur, l’édition 2019 de « Manarat » offre un programme riche et varié. Le festival se déploiera dans neuf villes du littoral tunisien à Djerba, Sfax, Gabès, Monastir, Bizerte, Korba, Hammam-Lif, Kheireddine et La Marsa. Dorra Bouchoucha a tenu à remercier les maires de ces 9 villes et les parties prenantes à ce festival tout en précisant que 10 films issus d’Espagne, Albanie, Chypre, France, Grèce, Italie, Liban, Maroc, Tunisie et Turquie seront en compétition. Il y aura également plus de 13 courts métrages et 54 films, fictions et documentaires des deux rives de la Méditerranée qui seront proposés sur les plages et les salles du festival. La directrice du festival a également évoqué l’organisation d’activités parallèles avec des ateliers et panels, des rencontres institutionnelles, des discussions sur les processus de création cinématographique et des signatures de livres. Le festival sera également l’occasion de rassembler les professionnels du milieu, d’impulser de nouveaux projets culturels et de rencontrer des invités internationaux.
Chiraz Laatiri Cherif a indiqué que le Cnci tunisien a fortement collaboré avec le CNC français avec le soutien de l’IFT et de l’ambassade de France en Tunisie. Elle a annoncé la mise en place d’une plateforme intitulée « Arabic Plateform » pour le développement de projets du cinéma arabe. Sophie Renaud a expliqué que ce qui a poussé l’IFT et l’ambassade de France en Tunisie à promouvoir et soutenir le Festival « Manarat » est la volonté de lancer un grand rendez-vous qui soit rassembleur et qui trouve sa place aux côtés des autres festivals du pays. Elle a ajouté que « Manarat » a la volonté de mettre en place un espace de réseautage pour les professionnels du milieu. Sophie Renaud a remercié les ministères impliqués, l’Ontt, l’ambassade de France en Tunisie, représentée par Olivier Poivre d’Arvor, ainsi que l’équipe de la Biat, représentée par Malek Ellouze et Khansa Bouaassida. Elle a souligné que la banque est le parrain du festival dès la première heure et qu’elle contribue à valoriser l’écosystème du cinéma en Tunisie. Khansa Bouaassida a précisé que la Biat a été séduite par le projet « Manarat » depuis sa naissance. Et d’ajouter : « Avec Manarat nous avons les mêmes valeurs de partage, d’ouverture et de valorisation de l’écosystème culturel en Tunisie. Nous partageons également une même vision pour la promotion et la démocratisation du cinéma tunisien. A la Biat, la culture est partout dans notre stratégie sociétale, la banque soutient d’ailleurs déjà plusieurs festivals ».
Elle a évoqué la Fondation Biat qui, par ses projets, tend à la démocratisation de l’art et de la culture, ainsi que l’étude réalisée par la banque qui établit un état des lieux des industries culturelles et créatives en Tunisie.