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Commerce parallèle : Les plages de Nabeul et Hammamet suffoquent

Où sont passées les autorités régionales et locales ?

Très prisées, les plages du Cap Bon ne désemplissent pas en été. Longues de plusieurs kilomètres de côtes, elles ont encore cette étonnante capacité d’exercer un charme tout à fait particulier, aussi bien sur les touristes dont le nombre continue de s’affoler que sur les estivants locaux. Or, si ce constat a de quoi combler d’aise et de satisfaction les professionnels du tourisme, ainsi que les familles tunisiennes éprises de belles baignades et d’évasions nocturnes, il est malheureux de relever une ombre au tableau : l’environnement du littoral.

En effet, ce dernier est aujourd’hui de plus en plus «massacré» par, tenez-vous bien, le commerce parallèle, avec à la clé une fulgurante invasion de points de vente  anarchiques venus on ne sait d’où. Là où tout est curieusement permis, puisqu’on y sert sandwichs, plats divers, eau minérale, sodas, fruits et, pour certains d’entre eux, des … boissons alcoolisées ! C’est surtout sur les plages de Nabeul et Hammamet que ces abus sont les plus manifestement criards, d’autant plus que le manque d’entretien des lieux le dispute à… l’arrogance des vendeurs qui… s’amusent à jongler avec les prix, comme bon leur semble, aidés en cela évidemment par l’absence de tout contrôle !

Sévir

Ce que l’on sait, c’est que les commerces exerçant sur les plages ont, de tout temps, obéi à la loi. En ce sens que seuls les hôteliers ont le droit d’exploiter les espaces leur dépendant à des fins lucratives.

Ce que l’on sait aussi, c’est que les restaurants privés avoisinant les plages fonctionnent légalement, conformément à un cahier des charges en bonne et due forme. Mais, que le commerce parallèle vienne, avec sa… horde de points de vente anarchiques ne respectant même pas les conditions d’hygiène, squatter le littoral et s’emparer d’espaces normalement réservés aux parasols des estivants, voilà un pas que les hors-la-loi ont franchi, cet été, suscitant aussi bien l’agacement des hôteliers outrés par un manque à gagner certain, que l’irritation de ceux qui s’amènent en famille pour une baignade. Du coup, questions: comment le commerce parallèle a pu s’implanter si facilement sur les plages de Nabeul et Hammamet ? Le fait-il en infraction de la loi ? Et à supposer que ses exploitants bénéficient d’autorisations officielles comme l’assurent certains, au nom de quelle loi et de quels critères celles-ci ont-elles été délivrées ? Qui leur a fait cette faveur ?

Face au développement alarmant de ce nouveau phénomène, nous considérons que la balle est désormais dans le camp des autorités régionales et locales qui devraient s’y pencher  d’urgence. Avant qu’il ne soit trop tard.

Mohsen ZRIBI

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