Des travaux à répétition sur le même tronçon. Du jamais vu !
Qu’il s’agisse de la Steg, de la Sonede, de la Sotetel, de l’Onas, des municipalités ou des directions régionales de l’équipement, personne ne conteste leur volonté de bien faire, volet travaux publics (aménagement, réaménagement, restauration, canalisation, adduction, etc.). Et c’est tant mieux, et pour la voirie et pour l’environnement et pour le citoyen lambda. Mais (hélas, il y a un mais), ce qu’on n’a pas compris, et ce que… Einstein lui-même n’aurait pas non plus compris, c’est lorsque les travaux qui s’achèvent reprennent, quelques jours seulement plus tard, au même endroit. Vous voulez un exemple parfait? Eh bien, il suffit de jeter un coup d’œil sur les hauteurs de la Cité La Gazelle (gouvernorat de l’Ariana) situées au pied du Mont Ennahli. Là où un tronçon long d’une centaine de mètres donnant sur l’autoroute est coupé de la circulation, pour cause de travaux de réaménagement entrepris par la Steg. Jusque-là, no problem, pas de quoi s’en étonner, sauf que ce chantier est ouvert, tenez-vous bien, pour la troisième fois, en l’espace d’un petit semestre!
Quoi? Comment? Plaisanterie de mauvais goût? C’est malheureusement le cas. Un cas qui a provoqué un tollé général. D’abord, auprès des automobilistes qui, pour accéder à l’autoroute, sont condamnés à faire des détours harassants par les étroites rues avoisinantes où la circulation est devenue impossible. Ensuite, auprès des habitants de cette tranche de la cité qui ont, du coup, perdu le calme romantique dont ils jouissaient, depuis que leur quartier s’est mis au régime implacable des goulots d’étranglement et du bruit assourdissant des klaxons des véhicules. Et ce n’est pas un hasard si les voitures de six d’entre eux, pourtant garées devant leurs domiciles, ont été endommagées par des chauffards pressés et crispés! Dès lors, questions «naïves» : pourquoi la Steg, héroïne malheureuse de cette «première», persiste et signe? Comment un chantier s’ouvre trois fois de suite (en six mois) sur le même lieu? Au nom de quelle logique et au prix de quelle excuse ordonne-t-on la fermeture d’un chantier où les travaux sont inachevés? Y a-t-il anguille sous roche ? Qui condamner? Les marchés de sous-traitance distribués parfois abusivement bénéficient-ils du suivi et du contrôle qui s’imposent? Et puis, jusqu’à quand automobilistes et habitants continueront-ils à subir ce calvaire inhumain? Enfin, pourquoi la municipalité de Raoued, dont relève la cité La Gazelle, n’intervient-elle pas pour couper court à une mascarade qui n’a que trop duré?
Mohsen ZRIBI