La vie a certes repris son cours normal dans les rues de Tunis juste après l’échec des deux attentats-suicides, mais la tentative de déstabilisation à coups de rumeurs et fake news est inadmissible.
On parle de rumeurs concernant l’état de santé du président de la République, colportées sous diverses formes en vue de déstabiliser le pays au moment ou trois lâches opérations terroristes ont secoué les Tunisiens. Un double attentat à Tunis et une tentative avortée de sabotage de la station d’émission à Jebel Orbata dans le gouvernorat de Gafsa. Les éléments de la conspiration sont réunis et la tentative de récupération n’est plus à écarter.
Fake news, désinformations sur les réseaux sociaux autour de la santé du président de la République ont mis à nu les vils desseins de certaines parties. Mais là où le bât blesse, c’est ce tweet émanant de la fille d’un leader d’un parti politique influent dans le pays confirmant le décès du prédisent. Le tweet en question ne se soucie pas de la vie de Béji Caïd Essebsi, mais plutôt de la signature de la nouvelle loi se rapportant aux prochaines élections. Il a été très vite retiré mais on est en droit de se demander où est passée la justice, car c’est de la sécurité nationale qu’il s’agit.
Grossier sur le fond, indécent sur la forme. Mais une bonne leçon pour nos politiques qui étaient beaucoup plus occupés ces derniers mois à fourbir leurs armes pour les prochaines élections sans se soucier de la situation sécuritaire et des tentatives de déstabilisation.
La vie a certes repris son cours normal dans les rues de Tunis juste après l’échec des deux attentats-suicides, mais la tentative de déstabilisation à coups de rumeurs et fake news est inadmissible et cela nous laisse un arrière-goût amer difficile à oublier. Il faudra tirer les leçons de cette dure épreuve et se mettre dans la tête que certaines parties ne pensent qu’à s’emparer du pouvoir.
Vigilance donc face à ces tentatives d’ingérence, car le financement des terroristes qui se sont calfeutrés dans les montagnes sous l’effet des attaques des unités militaires et sécuritaires est d’une complexité telle qu’il ne permet pas de remonter aux principaux bailleurs de fonds. Sécuritaires et militaires sont bien préparés à la guerre contre le terrorisme dans notre pays mais rappelons-nous les propos du ministre de la Défense, Abdelkerim Zebidi, en octobre 2018. «La classe politique est responsable de la dégradation de la sécurité et devra un jour rendre compte aux Tunisiens», avait-il déclaré. Lors des dernières attaques terroristes, Abdelkarim Zbidi s’est abstenu de tout commentaire.
A méditer.