• «Le sport est un vecteur de rapprochement et d’entraide. C’est aussi un formidable rempart contre l’obscurantisme et les extrémismes de tout bord»
• «C’est le rayonnement de notre pays qui est notre objectif principal. La Tunisie le vaut bien! »
• «La Tunisie est une nation de boxe »
Son nom est associé à la boxe, aux grands galas du noble art, ainsi qu’aux événements tels que le festival du tourisme sportif, les tournois internationaux de pétanque, de plongée sous-marine, triathlon et d’autres manifestations d’envergure tel que le marathon des Oasis ayant permis de faire de notre pays une vitrine. On parle là de l’hyperactif Azzeddine Ben Yaâcoub qui d’ailleurs vient tout juste d’organiser la 4e édition des «gants d’or».
Quid de cette manifestation d’envergure ?
« C’était fabuleux. Autant de médias et d’invités de marque venus de différentes contrées. C’était aussi émouvant d’enregistrer la présence de champions de pratiquement toutes les générations.
Néjib Aouidet de Médenine, champion d’Afrique en 1974.
Mais aussi, Bechir Bondka, Fethi Missaoui, médaillé de bronze aux Jeux olympiques, Raouf Harbi, Khemaïs Refaï, Férid Ben Jeddou , ainsi que de jeunes boxeurs prometteurs, de boxeuses et d’illustres champions résidant à l’étranger. Ce fut festif et valorisant.
Sur ce, je note la présence de notre champion, Mansour Barnoui, qui a remporté récemment le grand gala du Japon.
Ce qui lui a valu une prime de 3 milliards. Ainsi que Hakim Koutaïeb qui a répondu favorablement à notre invitation : « Vous êtes un véritable professionnel. Je ne déclinerai jamais une invitation venant de vous », a confié Bernaoui. C’est aussi avec d’autant plus de plaisir et de fierté que nous avons noté la présence du juge arbitre international de boxe, Noureddine Adala, qui était parmi les juges du fameux combat du siècle ayant opposé Mohamed Ali Clay à George Forman, en 1974 à Kinshasa. Vous savez, le sport est un vecteur de rapprochement et d’entraide. C’est aussi un formidable rempart contre l’obscurantisme et les extrémismes de tout bord».
Quelles sont les grandes lignes de la 5e cérémonie des gants d’or ?
«Cette édition sera parrainée par la fameuse artiste Claudia Cardinale. Elle sera rehaussée par la présence de pugilistes réputés et d’artistes de renommée. Vous savez, je ne lésinerai jamais sur les moyens pour attirer de grands noms vers la Tunisie, la mère patrie ».
Nous vous avons connu jadis en tant qu’athlète…
« Oui j’ai fait de l’athlétisme. Je me suis spécialisé dans les courses de fond, demi-fond, ainsi que le marathon. D’ailleurs je suis l’un des principaux organisateurs de marathons en Tunisie et à l’étranger. Sur ce, depuis 1974, après avoir suivi le combat du siècle entre Mohamed Ali et Forman, je suis devenu un passionné du noble art. J’ai pratiqué la boxe pendant une courte période, puis je me suis transformé en organisateur de galas ».
Vos débuts dans le monde de l’événementiel…
« En 1974, notre champion Kamel Bouali devait disputer un combat à Tunis. Mais le rendez-vous tant attendu par le public tunisien n’a pas vu le jour. Touché dans mon amour-propre, à 25 ans accomplis, j’ai décidé d’entamer l’aventure et de me lancer dans l’organisation de galas, surtout que je connaissais beaucoup de pugilistes tunisiens dont Tahar Belhassen, Sadok Omrane, Brahim Mahouachi, Rezgui et bien d’autres. Que de chemin parcouru depuis !».
Votre job est certainement coûteux…
« La cérémonie des gants d’or a coûté environ 40 Millions de dinars. Je remercie infiniment le ministère du Tourisme, l’Office national du tourisme et la compagnie d’aviation Tunis Air qui ont pris en charge la délégation française. Outre le volet sportif, c’est le rayonnement de la Tunisie qui est notre objectif principal, grâce à des rendez-vous tels que le festival du tourisme sportif organisé à Djerba, le marathon de l’oasis, les tournois de pétanque, de triathlon, de vélo, de plongée sous-marine à Tabarka et j’en passe.
Tout cela se fait à titre bénévole car la Tunisie le vaut bien ».
Quel jugement portez-vous sur la boxe tunisienne?
« La boxe tunisienne a révélé de nombreux champions tels que Sadok Omrane, Tahar Belhassen , Kamel Bouali, Tawfik Balbouli, Béchir Jelassi ,Béchir et Mohamed Bondka, puis Fethi Missaoui, Lotfi Belkhir, Néjib Zaddam , Khémaïs Refaï, etc.Ces dernières années, le niveau de nos « punchers » a baissé.
Oû en sont les clubs formateurs ? Quel travail de base? Quelle stratégie de promotion? Pourtant, la Tunisie est une nation de boxe! De Halfaouine à Bab Souika en passant par plusieurs bastions, on pratiquait la boxe. Maintenant c’est le vide. Heureusement que la FTB, dirigée avec doigté par Kamel Déguiche, s’active à redresser cette discipline. La boxe tunisienne va renaître de ses cendres. Le président de la FTB m’a en ce sens informé qu’un championnat professionnel vient d’être instauré et inscrit dans le calendrier national. Le premier gala aura lieu le 26 juillet. C’est de bon augure, et j’ai d’ailleurs promis d’apporter ma pierre à l’édifice et venir en aide à la boxe tunisienne. C’est un devoir ».
Salah KADRI