Plus que le résultat, on réclame un regain de confiance et de la solidarité. Cela va être un match à suivre avec une grande attention.
Alain Giresse et ses joueurs ne font pas l’unanimité autour d’eux, ce n’est pas un scoop. Le match de ce soir devant la Mauritanie compte beaucoup : il y a l’enjeu de la qualification bien sûr pour les huitièmes, mais en même temps, il y a un autre enjeu, celui de retrouver la confiance et le sérieux après les deux sorties peu convaincantes contre le Mali et l’Angola. Notre équipe de Tunisie n’a pas développé le volume du jeu qu’on attendait, et n’a pas affiché une forme rassurante. Mais les jeux sont-ils faits? Pas du tout. Il ne faut pas dramatiser, il ne faut pas s’affoler, tout reste possible. A nous de forcer ce destin et d’offrir quelque chose de respectable.
Bien sûr la victoire, mais il y a aussi la manière (la forme) de la part d’une sélection qui constitue également quelque chose à laquelle on tient beaucoup. Et franchement, l’équipe de Tunisie n’a pas fait plaisir à son public et même à son entourage immédiat. Peu sûre, fébrile même en défense et souvent en retard par rapport à l’adversaire, elle s’estime heureuse de ne pas avoir perdu l’un de ses deux premiers matches. Son destin en main, l’équipe de Giresse doit se mobiliser plus, doit donner plus de garanties de jeu, notamment en phase offensive où elle n’a tiré que deux fois pendant le tournoi!
Giresse : il doit oser
Ce n’est pas le Giresse qu’on voulait. Le Français nous a surpris (dans le mauvais sens bien sûr) par sa passivité et par ses choix controversés. Va-t-il oser? Va-t-il, cette fois, s’imposer comme le premier maître à bord en sélection et le commandant qui pilote? On le souhaite vivement. En réalité, l’image n’est pas aussi «politique» et «idéale», le processus de décision technique en sélection est beaucoup plus atypique que l’on pensait.
Des joueurs jouent bon gré mal gré, d’autres sont mis de côté, une longue hésitation qui se voit dans la manière de jouer les deux premiers matches. On a le droit donc d’attendre une vraie prise de position et un fond de jeu digne de ce que nous avons comme joueurs. Et digne aussi de la grandeur de nos objectifs en CAN. Khazri, Sliti, Khénissi, Msakni (qui ne peut jouer 90’), en attendant Srarfi, sont nos atouts offensifs contre la Mauritanie. Derrière, on va attendre pour voir qui va garder les bois, Ben Mustapha ou Hassan. Pour les autres postes, on devra voir Sassi commencer le match pour mettre sa touche technique. Il ne faut surtout pas sous-estimer la Mauritanie. Aujourd’hui, il n’y a plus d’écart conséquent entre les favoris et les suiveurs. On a envie, cette fois, de voir une belle copie, et des séquences de jeu qu’on a vues en amical, mais pas en officiel. Alors, un petit effort…
