Le lauréat de la section sciences informatiques voue une grande passion aux jeux vidéo
Vous avez certainement entendu parler du brillant élève Dhia Nouri qui a fait la fierté de notre pays en obtenant la meilleure moyenne en section informatique, à savoir 16.60. Nous sommes allés à sa rencontre pour qu’il nous fasse part de son succès et nous livre son secret de réussite.
Celle-ci est due à trois éléments principaux, à savoir la clarté des objectifs, le déterminisme et une ambiance familiale studieuse.
«Je voulais obtenir la meilleure moyenne en Tunisie, je me suis mis cet objectif en tête afin de pouvoir y arriver», a affirmé le jeune lauréat. En effet, la première chose à faire pour modéliser l’exemple de Dhia c’est d’abord se mettre un objectif bien précis et clair en tête. Le bachelier affirme qu’au début, il avait des doutes et n’était pas certain qu’il pouvait atteindre cet objectif mais à mesure qu’il avançait, il prenait de plus en plus confiance en lui jusqu’à ce que cela devienne une obligation. C’était son « critère d’excellence ». Toutefois, Dhia met en garde les bacheliers contre l’excès de confiance, car cela pourrait les freiner plutôt que les aider à avancer. Ce dernier n’arrête pas de se répéter tous les jours que « le Bac c’est facile».
Il est nécessaire, selon lui, d’associer cela avec un travail sérieux. S’il y a une citation que Dhia aime bien mettre en application c’est de ne pas reporter « à demain ce que tu peux faire aujourd’hui».
En effet, chaque cours doit, d’après lui, être assimilé et révisé le jour même. Dhia est donc une personne qui ne laisse pas traîner les choses. Au contraire, il passe au minimum 3 heures par jour à réviser son cours, pour comprendre et assimiler les connaissances et à faire des exercices jusqu’à ce qu’il maîtrise complètement les nouvelles données.
Il passe un weekend très studieux également sans s’accorder de repos. En effet, Dhia passe presque toute la journée du dimanche à reprendre l’intégralité des cours de la semaine. Il s’assure, ainsi, d’avoir tout assimilé comme il faut pour entamer une nouvelle semaine sans hiatus.
Il y a également un détail tout aussi important que Dhia n’est pas prêt à négliger. En effet, l’élève déclare : «Je pose beaucoup de questions pendant les cours, à chaque fois que je sens qu’il y a un problème. Cela dérange certains de mes camarades qui deviennent doublement confus après mes questions», déclare-t-il amusé. Dhia a fait du proverbe danois « Qui a peur de poser des questions a honte d’apprendre» sa propre devise.
En dehors des études, Dhia a une passion : les jeux vidéo. La samedi après-midi est consacré à cette activité qui lui permet de souffler et de s’amuser.
Si Dhia passe autant de temps à étudier c’est parce que l’environnement dans lequel il vit est favorable et propice à la concentration et à la révision des cours. « Toute cette réussite n’aurait pas eu lieu sans mes parents », ajoute-t-il. Il est vrai que les parents de Dhia sont aux petits soins. Il est le seul enfant à la maison puisque son grand frère vit au Canada. Il est donc chouchouté. Sa maman fait tout pour que son fils puisse exceller dans ses études. «C’est grâce à elle que nous vivons sereinement», affirme le papa en lançant un regard reconnaissant à son épouse. La maman rougit et lance un heureux «Elhamdoulilleh ». L’environnement a été un facteur essentiel à la réussite de Dhia surtout lors des périodes stressantes. Sachant que cette année, les élèves n’ont pas eu de cours pendant deux mois, Dhia ainsi que nombreuses personnes ont mal vécu cette période. Passer une année blanche aurait été une vraie déception pour lui qui a beaucoup travaillé pour pouvoir réussir cette année. «Nous l’avons soutenu du mieux que nous pouvions», a observé son père. Ses parents ainsi que les membres de sa famille étaient des sources de motivation externes qui ont su renforcer encore plus sa confiance en lui-même.
Nous avons demandé à Dhia de nous parler de ses sources d’inspiration. Il a mentionné Bill Gates ainsi que Steve Jobs comme deux personnes qui ont réussi deux volets dans leur vie à savoir le volet technique et le volet relationnel. S’il estime, lui aussi avoir, réussi par ses études, sa vie sociale par contre n’est pas aussi riche et active qu’il le désire et présente plusieurs lacunes. «J’ai dû choisir entre une vie sociale active et l’excellence. J’ai choisi l’excellence car je pense que c’est ce qui va me permettre d’intégrer une bonne faculté».
Mais Dhia semble déterminé à changer de stratégie l’année suivante pour améliorer l’aspect relationnel. Il est bien conscient que sans cela il aura certainement des difficultés.
Actuellement, le jeune lauréat veut obtenir une bourse d’études pour l’étranger. Il voudrait poursuivre ses études en Allemagne afin de devenir un programmateur de jeux vidéo et se spécialiser dans le « gaming », un domaine encore à ses débuts en Tunisie. Il espère développer ses propres jeux vidéo et faire fortune. D’ailleurs il envisage de créer une application qui ressemble au célèbre jeu «freefire» .
Nous avons demandé à notre bachelier, s’il avait une baguette magique quel serait son vœu le plus cher? «Que la faculté tunisienne puisse englober tous les domaines et avoir des départements développés qui concurrencent celles qu’on trouve en Europe pour que les bacheliers tunisiens comme moi ne soient pas obligés de quitter la Tunisie pour vivre leur rêve».
E.G.