D’après l’étude «Connecting to compete 2018» de la Banque mondiale, qui classe 160 pays selon leur indice de performance logistique (IPL), la Tunisie a vu son classement passer de la 60e position en 2010 à la 105e en 2018, avec un score qui a fluctué.
La sortie de l’étude sur les corridors transport et la logistique en Afrique, élaborée par l’organisation non gouvernementale Tabc (Tunisia-Africa Business Council), correspond à l’entrée en vigueur d’une zone de libre-échange intercontinentale en Afrique.
Cela va probablement contribuer à mieux développer des stratégies d’accès aux marchés et d’appréhender à bon escient les ponts de jonction des principaux corridors transport et logistique du continent, qui connaissent pour la plupart des changements rapides, pour faire face aux besoins du commerce international, dans un contexte d’augmentation des échanges commerciaux entre les pays en développement.
Etat des lieux et tendances
D’après l’étude «Connecting to compete 2018» de la Banque mondiale, qui classe 160 pays selon leur indice de performance logistique (IPL), la Tunisie a vu son classement passer de la 60e position en 2010 à la 105e en 2018, avec un score qui a fluctué.
«L’analyse de l’indicateur de performance de logistique a montré une faiblesse marquée dans les dimensions infrastructure, de transport international et de services logistiques.
Ce qui explique la faible compétitivité logistique du pays».
Volet formalités douanières, le score reste améliorable, d’autant que la Tunisie a engagé la dématérialisation des procédures de commerce extérieur et la liasse transport dans le principal port commercial de Radès.
Infrastructure portuaire
La Tunisie est située dans une des mers où le trafic maritime représente 30% du trafic maritime mondial. La chaîne portuaire tunisienne s’étend sur une côte de 1.300 km et est composée de huit ports de commerce ouverts au trafic intercontinental. Le port de Radès occupe une place importante dans la chaîne logistique du commerce international, de par sa double spécialisation dans le trafic de conteneur et des unités roulantes (remorques).
Sur la base des statistiques de l’Ommp, la performance logistique au port de Radès est en déclin, et plafonne à 18% du trafic des navires enregistré dans l’ensemble des ports de commerce tunisiens, qui représente néanmoins près de 79% du tonnage des marchandises conteneurisées à 76% du tonnage des marchandises chargées dans les unités roulantes.
En 2018, la cadence de manutention des conteneurs varie de 6 à 9 conteneurs par heure.
Dans le cadre de l’aménagement d’une zone d’activité logistique attenante au port commercial, un espace a été réservé pour fournir des services à valeur ajoutée, ainsi qu’un espace de stockage de nature à aider à la décongestion du port. Le terrain est situé à l’ouest du port de Radès et séparé l’été dernier, par l’ouvrage de franchissement Radès-La Goulette d’une superficie totale de 4,5 ha.
Un appel d’offres a été lancé pour la réalisation d’une extension et construction des quais 7, 8 et 9 au Port de Radès. L’extension permettra d’augmenter significativement la capacité d’accostage de navires porte-conteneurs, et permettra de rationaliser l’utilisation des terre-pleins attenants aux pistes à quais. L’organisation en terminaux distincts, un pour les rouliers et un pour les conteneurs , et d’achèvement de l’extension des quais 7, 8 et 9, en plus de l’aménagement d’une plateforme multimodale connectée au chemin de fer, permettra au port de Radès d’afficher une capacité de stockage dynamique de 15.000 EVP, soit le double de celle qui prévalait avant 2018.
L’extension des quais a pour objectifs de satisfaire les besoins de l’économie nationale à court et moyen termes, en attendant que les conditions soient remplies pour la réalisation du port en eaux profondes d’Enfidha.