Cette 4e place confirme les contradictions de notre équipe
On dit que la 4e place est le pire classement sur un tournoi. Pour certains, cela équivaut presque aux autres places. Cela se comprend. Quand vous êtes quatrième, c’est comme si vous étiez éliminé dès le premier tour. Vous n’avez pas une place sur le podium, vous n’avez pas de médaille et vous terminez le tournoi sur une défaite. C’est ce qui s’est passé avant-hier pour l’équipe de Tunisie face au Nigeria. Battue sur une énième bourde d’un gardien, l’équipe de Giresse aura confirmé ses contradictions : elle est imprévisible, solide sur le plan collectif, irrégulière, charmante par moments, forte de retour des vestiaires, fébrile à l’entame du match. C’est une équipe dont les buts encaissés sont des buts «gag» et qui, parfois, hausse le ton, et parfois se fait très timide. Individuellement, ce match de classement a prouvé qu’il n’y a pas ce joueur qui fait la différence. Seul Khazri a essayé et a fait étalage de son talent, mais cela reste insuffisant par rapport aux autres ténors. Et franchement, on reste étonné de la marche de la sélection dans cette CAN : prestation médiocre au premier tour, puis un deuxième tour en flèche grâce surtout à un tableau plus facile que celui de l’Egypte et de l’Algérie, et encore des questions sur la gestion de l’effectif. Giresse n’est pas sorti vainqueur paradoxalement après la CAN. Il termine ses jours et on parle déjà d’une succession tunisienne (Nabil Maâloul pour être plus direct ou Maher Kanzari le préféré de Wadi Al Jary). On aurait aimé voir nos joueurs monter sur le podium. Cela aurait pu laisser une dernière impression rassurante qui pourrait constituer un point de départ pour l’avenir. Face au Nigeria, qui n’a pas été une sélection exceptionnelle mais qui a été technique et intelligente, nos joueurs ont encore une fois manqué de métier. Plus qu’une «bourde» d’un gardien, c’est cette fragilité collective qu’il faut traiter avec calme et rationalité. On a de bons joueurs, oui, mais ce ne sont pas des joueurs d’exception, et c’est au sélectionneur de le corriger ou de le prendre en compte pour créer une «synergie» d’efforts. Cette 4e place est frustrante : on n’est pas content, mais on ne doit pas être non plus fataliste. Pour les vestiaires et la vie interne du groupe, l’injustice et les deux poids deux mesures nous ont coûté très cher. On en parlera en long et en large de ce côté caché et «tabou» avec des faits et des agissements qui nous replongent dans des temps qu’on veut oublier…