Accueil Culture Portrait Fakhri El Ghazal, photographe et vidéaste : Une œuvre intime et subtile

Portrait Fakhri El Ghazal, photographe et vidéaste : Une œuvre intime et subtile

A travers la photo, la vidéo et l’installation, il s’intéresse aux problématiques de son temps, capturant des instants volés avec subtilité des quotidiens des régions tunisiennes qu’il parcourt, mais toujours avec ce besoin de se situer par rapport à ces espaces-temps.

Fakhri El Ghazal est un photographe hors pair, mais également vidéaste et plasticien. Très discret, Il est de ceux qui s’imposent par leur savoir-faire. Poésie et cynisme se dégagent de son œuvre très personnelle qui a fait de lui l’un des artistes les plus éloquents de sa génération. Son dernier film «Ahlou al Kahf» vient d’être sélectionné à la compétition officielle de la section Pardi di domani du prestigieux festival du cinéma d’auteur, le Locarno Festival. Portrait.
Fakhri est né en 1981 à Akouda. Il est diplômé de l’Ecole des beaux-arts de Tunis où il a poursuivi une maîtrise en arts plastiques spécialité gravure, avant de préparer un master en art et communication aux beaux-arts de Nabeul. Il réalise ses premiers clichés en deuxième année d’études. En 2002, il participe à une exposition collective de peinture à l’espace Aire Libre d’El Teatro, à Tunis. Son projet de fin d’études est l’installation géante d’un itinéraire où se mêlent la photographie, la gravure et la sculpture. En 2006, ses clichés du village berbère de Takrouna sont récompensés à travers l’obtention du troisième prix du concours organisé par l’Arabian Tunis Bank dans la catégorie Art et Culture; il participe aux 4es Rencontres internationales photographiques de Ghar El Melh. En 2007, il est présent au Printemps des Arts plastiques organisé par la ville de La Marsa et présente une installation aux 5es Rencontres internationales photographiques de Ghar El Melh. En novembre 2007, il participe aux 7es Rencontres africaines de la photographie de Bamako. Il a pris part en tant que photographe ou vidéaste à différentes expositions collectives et autres manifestations artistiques, à l’instar de Dream City et Jaou Tunis.
A travers la photo, la vidéo et l’installation, il s’intéresse aux problématiques de son temps, capturant des instants volés avec subtilité des quotidiens des régions tunisiennes qu’il parcourt, mais toujours avec ce besoin de se situer par rapport à ces espaces-temps. Il en ressort une œuvre très intime et des récits fictifs. C’est le cas de son projet vidéo «Héni éltéli» (Je suis derrière) qu’il a présenté pour la première fois dans le cadre de Dream City 2017. Fruit de trois ans de pérégrinations photographiques durant lesquelles Fakhri a filmé avec son téléphone sa solitude à travers des bribes de quotidien.
Son dernier projet vidéo «Ahlou al Kahef» (filmé en noir et blanc en super 8mm) lui a valu cette fameuse sélection au Locarno festival, l’un des plus anciens festivals au monde. Fondé en 1946 dans le but de dénicher les nouvelles tendances, le festival a souvent reconnu avant les autres le génie de jeunes réalisateurs qui ont fini par marquer leurs noms dans l’histoire du cinéma. Parmi eux l’on cite Stanley Kubrick, Claude Chabrol, Milos Forman, Aleksandr Sokurov, Jim Jarmusch, Spike Lee, Abbas Kiarostami, Fatih Akin, Gus van Sant et le Coréen Kim Ki-duk. Voilà une honorable consécration, amplement méritée. Bon vent Fakhri!

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Un commentaire

  1. ben salah anissa

    30 juillet 2019 à 23:25

    J’admire ces jeunes talents qui avancent discrètement mais à pas sûrs… bravo Fakhri

    Répondre

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