Accueil Economie Baromètre sur le climat des affaires dans le secteur industriel : Optimisme malgré les difficultés persistantes

Baromètre sur le climat des affaires dans le secteur industriel : Optimisme malgré les difficultés persistantes

Selon l’enquête, le climat des affaires dans les divers secteurs industriels est redevenu favorable. Ce résultat est traduit par l’amélioration de la position de la Tunisie dans le classement mondial « Doing Business 2019 » malgré l’insatisfaction des entrepreneurs de la loi de l’investissement en vigueur depuis 2017.

Les résultats de la 2e édition du baromètre sur le climat des affaires élaboré pour la deuxième année consécutive par l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation Apii, ont été publiés mercredi dernier lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’Utica. Le baromètre 2019 a révélé une nette amélioration enregistrée globalement au niveau du climat des affaires pour les industriels qui a basculé du non-favorable vers le favorable, et ce, pour l’année 2018.
Lors de son intervention, Achwak Ghozzi, responsable des statistiques au sein de l’Apii, a expliqué que l’enquête a été menée auprès de 367 entreprises opérant dans diverses industries. Elle s’articule autour de trois principaux axes, à savoir le climat des affaires en interne c’est-à-dire au sein de l’entreprise, la perception de l’impact de la loi d’investissement et, enfin, l’environnement des affaires externe en Tunisie.

Entre avantages et obstacles
Les attentes des entrepreneurs pour le futur constituent, désormais, un point positif. En effet, 55% des interviewés ont affirmé qu’ils sont optimistes pour l’année 2019, dont 16% prévoient une amélioration de leurs perspectives durant la période à venir. Les entreprises tunisiennes étant les plus pessimistes. «En croisant cette question relative aux perspectives des entreprises avec la nature des régimes, en l’occurrence totalement exportatrice et non-totalement exportatrice, nous concluons que l’issue des industriels est dans la conquête des marchés extérieurs», a souligné Ghozzi.
Au sujet de l’environnement des affaires des entreprises, l’enquête a recensé et identifié deux types de facteurs : des éléments positifs, c’est-à-dire attractifs qui encouragent l’investissement et drainent les investisseurs et ceux qui sont classés négatifs, faisant l’objet d’insatisfaction des entrepreneurs. Pour les éléments jugés attractifs par les entrepreneurs, le baromètre 2019 a décelé quatre principaux facteurs dont les taux de satisfaction respectifs sont classés par ordre décroissant.
En premier lieu, on cite la qualification de la main-d’œuvre qui occupe la première place avec un taux de satisfaction aux alentours de 30%. En second lieu, on trouve le cadre de vie et les facteurs de production et la proximité des zones logistiques, avec des taux respectifs de 28% et 25%. Enfin et à un degré moindre, l’enquête cite les avantages du développement régional avec un taux de satisfaction qui ne dépasse pas les 17%.

Des facteurs externes peu encourageants
Pour les facteurs négatifs supposés freinant l’investissement, l’enquête a révélé deux entraves majeures, à savoir la corruption dont le taux d’une perception en hausse avoisine les 84% et la politique monétaire où les effets de l’augmentation des taux de l’inflation et du TMM sont jugés préjudiciables pour plus de 77% des interviewés.
Toujours contrariante, la question de la fiscalité pèse lourd aux entrepreneurs, selon les résultats de l’enquête. En effet, 54% des entreprises déplorent une pression fiscale lourde contre 10% seulement qui estiment une fiscalité acceptable.
La bonne nouvelle, c’est que les services fournis par l’Apii durant l’année écoulée, sont jugés satisfaisants, et ce, malgré un mécontentement éprouvé par presque la quasi-totalité des entrepreneurs par rapport aux dispositions de la loi d’investissement entrée en vigueur en 2017. «Les efforts déployés par l’Apii ont porté leurs fruits. Ceci est illustré par l’amélioration du classement de la Tunisie et le gain de huit places dans le «Doing Business 2019», affirme Achwek Ghozzi.

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