
Le sept tunisien a tous les atouts pour passer le cap suédois.
Dans nos éditions précédentes, nous leur avons demandé de faire encore un effort pour battre la Serbie. Eh bien, nos gars ne nous ont pas déçus. Ils nous ont même admirablement surpris par leur grinta qui leur a permis de jouer tout le match, ou presque, sur le même rythme endiablé; preuve que quand on veut, on peut. Preuve aussi que la préparation physique du Mondial était excellente. Les Serbes, qui ne s’attendaient guère à une telle furia, ont pourtant tout fait, tout tenté, en changeant de joueurs et de tactiques, sans parvenir à élucider «l’énigme tunisienne». De surcroît, l’entraîneur national, Mohamed Ali Sghir, en vieux renard, a su échafauder un plan englobant toutes les solutions de rechange au fur et à mesure du match.
Ainsi, a-t-on constaté, dès que nos meilleurs frappeurs Ala Mustapha et Amine Darmoul sont mis sous l’éteignoir, il y avait toujours un autre diable qui émergeait subitement du lot pour se charger de la mission de bombardement de la cage adverse. Au coup de sifflet final consacrant la victoire de la Tunisie (28-23), les Serbes (ex-champions d’Europe) n’en revenaient pas. Nous et les observateurs étrangers non plus. Bravo.
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Le billet de passage aux huitièmes en poche, le sept national a désormais le droit de continuer de rêver. Mais rêver ne suffit pas, car il va falloir croire plus en ses chances, en traduisant ça sur le parquet. Et le plus tôt serait le mieux, c’est-à-dire dès ce soir (20h00) face à la Suède, surprenant qualifié qui a en dernière minute pris tout le monde au dépourvu, après avoir été donné pour «out» au profit de l’Egypte. En réalisant cet exploit inespéré, les Scandinaves redorent ainsi leur blason et émettent un signal fort, à savoir que leur traditionnelle école de formation demeure riche et performante, si radicale soit la politique de rajeunissement entreprise par leur fédération. Notre «sept» le sait et en est assurément conscient. Il n’a alors qu’à aller à la conquête des quarts de finale. Et nous sommes persuadés qu’il en est capable, à condition qu’il évite les champs minés, appelés «crispation, affolement et gâchis».
Mohsen ZRIBI