« Béji Caid Essebsi, c’est cette clarté qui d’abord nous manquera, et qui déjà nous manque en cette période estivale »
« Pour ma génération, Béji Caïd Essebsi, c’est déjà une part de l’histoire tunisienne. Le défunt Président s’est distingué par des choix historiques et des actes de courage.
La construction de l’Etat de droit, la démocratie, le retour à la quiétude pour ce havre de paix qu’est notre pays.
Cet illustre leader a aussi su prendre des décisions courageuses, parfois contre une partie de son opinion publique, lorsqu’elles n’étaient pas attendues ou souhaitées. Sous son mandat, en tant que chef du gouvernement et Président de la République, nos institutions ont été renforcées. En clair, elles ne sont plus de vaines constructions technocratiques. Haut commis de l’Etat, homme d’État, puis Président, le défunt a toujours cru en certains idéaux qui donnent corps à nos projets, qui les font durer.
L’histoire, un jour, aura aussi à nous juger. Elle pèsera sévèrement sur les concessions que nous aurons faites aux calculs de court terme, aux facilités du moment. Ce qu’elle retiendra en notre faveur, c’est la sincérité de notre attachement à la paix et à la concorde civile.
Voilà le fond de la pensée du président. Et longtemps encore, nous puiserons dans son exemple ce qu’il nous faut pour avancer ensemble : le courage et l’espérance. Nul doute que pour ceux qui l’ont accompagné jusqu’au terme ultime, sa prestance et sa parole furent des baumes incomparables. Comme cette grâce lumineuse, contagieuse, qui a conquis ses électeurs en 2014. Béji Caïd Essebsi, c’est cette clarté qui d’abord nous manquera, et qui déjà nous manque en cette période estivale ».