Des personnalités politiques, des hommes d’affaires, des écrivains et toute la communauté internationale n’ont pas manqué de marquer de leur propre sceau un homme qui est définitivement entré dans l’histoire de la Tunisie.
Depuis le jour de l’annonce du décès de Béji Caïed Essebsi jusqu’au jour des obsèques, une pluie d’hommages s’est abattue pour rendre la gloire à un illustre politicien tunisien rompu aux arcanes de la politique depuis l’ère bourguibienne au point d’écrire ses lettres de noblesse. Sur les colonnes de La Presse, on a largement relaté depuis vendredi 26 juillet 2019 les hommages nationaux qui ont été rendus pour honorer la mort de leur président. Pour aller plus loin encore, les hommages internationaux officiels ou ceux à travers des messages poignants sur les réseaux sociaux ont affolé la Toile et les réseaux sociaux depuis trois jours. Le bel hommage que lui a rendu La Sorbonne, ancien établissement universitaire de feu Béji Caïed Essebsi a été largement relayé. D’autres messages de condoléances et d’hommages officiels de chefs d’Etat des pays partenaires et amis de la Tunisie ont été annoncés.
Cela a commencé avec les condoléances de Donald Trump, le président américain qui loue « le leadership et le grand héritage » laissé par l’ancien président à son peuple. Une autre annonce faite le jour du décès est parvenue de France par la voix du président Emmanuel Macron qui signale la coïncidence de la date du décès de Béji Caïed Essebsi avec la fête de la République tunisienne qui relève d’une symbolique forte : « Il n’y a pas de hasard, son destin était lié à celui de la Tunisie ». Prestige, honneur et gloire sont désormais faits et rendus pour une personnalité politique tunisienne d’exception.
Dans tous les témoignages d’honneur et les hommages destinés au chef de l’Etat Béji Caïd Essebsi, on retrace une idée commune. Celle qui fait ressortir l’image d’un homme qui militait contre toutes les formes d’obscurantisme et d’extrémisme idéologiques. Kamel Daoud, écrivain algérien d’expression française, a posté ce tweet : « Condoléances aux Tunisiens. Triste nouvelle que la disparition d’Essebsi. Ce pays reste une leçon d’humilité et de sagesse face aux tentations de radicalités […] ». Emmanuel Macron qui était bel et bien présent aux funérailles du président tunisien défunt avait prononcé sous un même son de cloche le message extrait suivant : « Béji Caïed Essebsi aura résisté à tous les obscurantismes pour bâtir l’avenir, la démocratie et le progrès. »
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a présenté ses condoléances en se disant « attristé » par la nouvelle du décès d’un personnage central de l’histoire de la Tunisie indépendante. La célèbre sénatrice italienne Stefania Craxi a adressé une lettre poignante à l’adresse du monde entier dans laquelle elle estime que sa disparition sera ressentie au-delà des frontières tunisiennes.
C’est toute la communauté internationale qui a perdu un grand dirigeant qui a su guider à pas sûrs la révolution du jasmin en Tunisie grâce à la paix qu’il a su maintenir en Tunisie.
