Simba est de retour sur grand écran ! Disponible dans les salles du monde entier, «Le Roi lion» de 2019, dans sa version ultra-modernisée dopée aux effets numériques, a conquis les petits mais a laissé un goût doux amer aux nostalgiques
de Disney et aux habitués de l’ancienne version.
La résurrection visuelle et numérique d’un Simba, qui nous parvient tout droit d’une époque actuelle, ne peut que fasciner les enfants, désormais peu familiers aux classiques de Disney. Ces chefs-d’œuvre, qui ont conquis des générations entières pendant les décennies du XXe siècle, ne font plus effet comme autrefois. A l’ère des Reboots et des remakes, cette version scotche par son réalisme.
Dans ce nouveau « Roi Lion », signé Jon Favreau et dont la sortie mondiale a eu lieu le 17 juillet 2019, ce sont les voix originales de stars, issues de l’univers musical et cinématographique, qui se sont glissées derrière les micros de doublage imprégnant ainsi les auditeurs, spectateurs. Voir le long-métrage en VOSTFr est donc fortement conseillé. Beyoncé, Donald Glover, Seth Rogen, Billy Eichner, John Kani, ou encore Alfre Woodard, Chiwetel Ejiofor et James Earl Jones, le spectateur est d’emblée conquis rien qu’en lisant l’affiche.
« Le roi Lion » plonge le spectateur au fond de la savane africaine, au moment où tous les animaux s’apprêtent à célébrer la naissance de Simba, leur futur roi. Les mois passent. Simba idolâtre son père, le roi Mufasa, qui prend à cœur de lui faire comprendre les enjeux de sa royale destinée. Mais tout le monde ne semble pas de cet avis. Scar, le frère de Mufasa, l’ancien héritier du trône, a ses propres plans. La bataille pour la prise de contrôle de la Terre des Lions est ravagée par la trahison, la tragédie et le drame, ce qui finit par entraîner l’exil de Simba. Avec l’aide de deux nouveaux amis, Timon et Pumbaa, le jeune lion va devoir trouver comment grandir et reprendre ce qui lui revient de droit…
Pour le contenu, rien ou presque n’a été changé : d’un point de vue scénaristique, c’est pratiquement la même histoire, avec des répliques redondantes et la même bande originale, réinterprétée par d’autres artistes.
Certaines scènes mythiques appartenant à la version originale ont été moins mises en valeur ou pas assez, mais tout le récit avec ses tournants est globalement bien retracé. Le point fort de la version de 2019 reste indéniablement son image : visuellement, le film est une véritable attraction. La jungle et ses animaux sont plus vrais que nature. A se demander si ce n’est pas un reportage animalier sur une chaine télévisée. Quelques chorégraphies ont cependant disparu, et la numérisation des animaux les a rendus moins attachants que ceux du dessin animé original. Le film crée déjà un schisme entre l’ancienne génération fan de Simba et la génération actuelle qui savoure cette nouvelle plongée dans une savane numérique pas forcément du goût de tout le monde.