Son entrée sur la scène, habillé aux couleurs du drapeau tunisien, était sobre et respectueuse présentant ses condoléances aux tunisiens avant d’entamer un show énergique où se mélangent les rythmes à connotation urbaine aux sonorités chaleureuses d’une musique marocaine qui font l’identité de Lartiste.
Après les 7 jours de deuil national observé par la Tunisie suite au décès du président de la République, le Festival international de Carthage a repris ses soirées et la reprise était sous le signe d’une amitié tuniso-marocaine car l’artiste, de son vrai nom Youssef Akdim, auteur compositeur et producteur est un franco-marocain.
Son entrée sur la scène, habillé aux couleurs du drapeau tunisien, était sobre et respectueuse présentant ses condoléances aux Tunisiens en les appelant à observer une minute de silence avant d’entamer un show énergique où se mélangent les samples, le son des machines avec leurs rythmes à connotation urbaine aux sonorités chaleureuses d’une musique marocaine qui font l’identité de Lartiste.
Né dans les années 80, ce rappeur fait partie d’une génération qui a su colorer le rap classique, et qui s’est laissé influencer par les musiques du monde.
Sur scène il associe le son numérique aux instruments live, il enchaîne ses titres les plus connus et son public illuminait les gradins avec les lumières des smartphones. Il chante en français et en arabe, s’adresse à son public pour exprimer sa joie de le rencontrer et de se retrouver en famille.
Sa carrière artistique a débuté avec « Lalbum » qui fut un grand succès. Enchaînant les tubes il gagne en notoriété en 2010. Et c’est en 2014 que son album « Fenomeno Maestro » le révèle sur le plan international comme une star accomplie. Entre anciens et nouveaux titres, il a chanté entre autres : Peligrossa, Maestro, Clandestino, Chocolat, Miel, animania, protège-moi, Catchu et Mafiosa ont fait le bonheur du public qui lui lançait des messages d’amour. Lors de la conférence presse qui a eu lieu dans les coulisses, il a tenu à dire qu’une histoire personnelle le lie à la Tunisie et qu’il se sentait en famille puisque sa femme est Tunisienne et qu’il était admiratif des Tunisiens qui savent maintenir un esprit de fête malgré les crises et les difficultés.
Pour définir la musique qu’il fait, il dit que c’est une musique « du tiers monde » un mot qui signifie pour lui « le reste du monde » là où se trouvent ses sources d’inspiration, les gens qui lui ressemblent, les sonorités qui le touchent.
Derrière ce côté festif de certains de ses titres, Lartiste tient toujours à lancer des messages à la jeunesse essentiellement maghrébine qui le suit, des messages d’espoir car pour lui son rôle est de rassembler, d’unir les forces pour que la jeunesse trouve sa place. Du rap tunisien, il est fan et Balti et Kafon sont pour lui des artistes qui ont encore tant de choses à donner. Plein d’humanisme, Lartiste se fait porte-parole d’une jeunesse qui se cherche, qui cherche à exister, qui a besoin qu’on lui tende la main, qu’on accueille et qu’on rassure, son rôle de grand frère est taillé pour lui et avec ce qu’il fait pour fédérer et rassembler plus d’une génération.