L’objectif de l’Agence française de développement est de proposer une offre pédagogique de qualité, conçue pour répondre aux attentes des entreprises, les futurs employeurs, et permettre une meilleure insertion des jeunes dans la vie professionnelle.
En Tunisie, le chômage ne cesse de s’amplifier d’une année à l’autre. Des milliers de diplômés ne trouvent pas d’emploi dans leur région ni dans les grandes villes. Ils sont obligés de rester des années dans l’oisiveté sans pouvoir mettre en pratique les connaissances acquises. Le défi des pouvoirs publics consiste donc à dynamiser le secteur de l’emploi. Le pays doit pouvoir intégrer sa jeune population dans le marché du travail. La formation professionnelle est la clé de voûte de ce processus. L’Agence française de développement (AFD) accompagne le secteur depuis la fin des années 90. Une constance qui a permis de soutenir 28 centres de formation. Parmi les projets emblématiques, on peut citer la création du centre de soudure et construction métallique de Médenine (420 places) ; la restructuration du centre de formation de Meghira (Grand-Tunis) destiné à devenir un pôle de référence dans les métiers de l’aéronautique et la construction de l’École nationale d’ingénieurs de Bizerte(Enib).
Au-delà du financement d‘établissements scolaires ou d’équipements, l’AFD soutient la réforme du dispositif national de formation professionnelle. Elle s’est engagée, dans ce contexte, à conclure des partenariats entre acteurs tunisiens et français de la formation et de l’emploi.
Répondre aux attentes des entreprises
L’objectif est de proposer une offre pédagogique de qualité, conçue pour répondre aux attentes des entreprises, les futurs employeurs, et permettre une meilleure insertion des jeunes dans la vie professionnelle.
La Tunisie dispose d’une économie diversifiée et ouverte : tourisme, matières premières, agriculture, un secteur industriel et tertiaire développé. Mais 8 ans après la révolution, la croissance est en berne (0,8 % en 2015) : le tourisme, secteur clé, subit de plein fouet la menace terroriste. De plus, l’économie tunisienne est fortement dépendante de l’Union européenne, son principal partenaire commercial (70 % des exportations tunisiennes).
Et les protestations sociales perdurent, selon l’AFD, à cause notamment des inégalités régionales persistantes et un chômage qui ne diminue pas et touche particulièrement les jeunes diplômés. Pour faire face à ces nouveaux enjeux, la Tunisie a parmi ses priorités la relance de l’activité économique. C’est l’objet du Plan de développement 2016-2020 lancé par le gouvernement, qui espère attirer les investisseurs étrangers.
Au programme, de profondes réformes structurelles, notamment en matière de gestion des ressources naturelles, d’énergie, d’emploi et de cohésion territoriale. L’accent sera mis aussi sur le développement humain et la jeunesse (éducation et formation).
Présente depuis 1992, l’AFD est un partenaire majeur de la Tunisie. En adéquation avec les priorités nationales, elle accompagne sa transition politique, économique et sociale. Un engagement réaffirmé en 2016 avec l’annonce d’un soutien exceptionnel d’un milliard d’euros sur 5 ans. L’AFD déploie l’ensemble de ses outils (prêts, subventions, garanties, participations) en faveur de l’État et des secteurs public, privé et associatif.