Obligation de rachat, ce soir, devant le Brésil.
36-15, telle fut la dure correction essuyée avant-hier par le sept national devant l’Allemagne, dans le cadre du championnat du monde des cadets qui se déroule actuellement en Macédoine. Bien évidemment, on savait qu’il serait ridicule de prétendre être capable de battre des Allemands sur lesquels on accuse des décennies de retard à tous les niveaux. On redoutait même, sur ces colonnes, l’hypothèse d’une partie entre David et Goliath. Bref, on s’attendait, humblement, à une défaite inévitable.
Mais, parbleu, se faire écraser de la sorte, boire la coupe jusqu’à la lie, voilà qui fait mal au cœur et prête à la stupéfaction. Que s’est-il bien passé, ce jour-là ? Comment s’est produit le drame ? Etait-on en mesure d’éviter ce naufrage désastreux? Black-out dans les QG de la sélection en Macédoine et de la Fthb à Mutuelleville.
Ici et là, on n’a rien compris et on préfère se réfugier dans le mutisme, en attendant que l’orage passe.
Cependant, d’après les rares images TV diffusées sur ce match de triste mémoire, on n’a vu qu’une seule équipe sur le terrain, que les gladiateurs allemands, de véritables forces de la nature, ont transformé en… autel de sacrifice !
Une vraie boucherie, oserions-nous écrire. Un… massacre, titrait un journal français ! Et ce n’est pas un hasard si la fédération a ordonné l’ouverture d’une enquête pour déterminer les origines de l’hécatombe et en délimiter les responsabilités.
Se rachèteront-ils ?
Entretemps, nul ne sait comment sera la réaction du sept national, lors de sa 3e rencontre qui l’opposera ce soir (19h15) au Brésil. Certes, celui-ci végète dans le même sale pétrin, pour avoir, à son tour, concédé deux lourdes défaites. Mais, le problème est de savoir si nos gars sont capables d’oublier et de se relever du K.-O. d’avant-hier. En moins de 48 heures, peut-on retaper le moral d’une troupe abattue psychologiquement ? L’entourage de la sélection en Macédoine aura-t-il fait le nécessaire pour remettre le train sur les rails ? Alors, dédramatisons et prions pour que nos jeunots, qu’il serait injuste d’enterrer vivants, se ressaisissent devant des Cariocas, du reste à leur portée.
Mohsen ZRIBI
