Courroux, sit-in, contestation et blocages de certaines routes au menu de l’Aïd-el-Kebir, une fête gâchée pour les uns. La Sonede n’a pas seulement failli à sa mission de « production et distribution de l’eau potable sur tout le territoire tunisien » mais elle a réussi à relever un pari difficile, celui d’irriter et mettre en courroux une frange de la population dans quelques régions et de gâcher leur fête.
Certes, la consommation d’eau en de pareilles occasions augmente considérablement mais ce n’est pas non plus une excuse pour que des coupures d’eau viennent gâcher la fête des Tunisiens dans quelques régions et les poussent même à manifester leur grande colère en tentant de bloquer les routes et organiser des sit-in de protestation comme ce fut le cas dans les localités de Chraf à El Haouaria, de Gafsa, et d’Ennahli, à l’Ariana (Route menant à Bizerte).
Comme mesure de précaution, la Sonede a publié un communiqué laconique en guise d’avertissement aux citoyens et dans lequel elle appelle à une consommation modérée et rationnelle de l’eau et rappelle que des équipes de permanence seront mobilisées au niveau de ses 38 districts le jour de la fête du sacrifice. Ces mesures n’ont pas pour autant pu éviter l’inévitable, à savoir les coupures en eau potable.
Le Pdg de la Sonede, Mosbah Helali avait déclaré lors d’un entretien publié sur les colonnes de notre journal le 22 juillet dernier qu’au moment des pics de consommation et une forte pression sur le réseau, il y a forcément des pannes qui vont survenir. Cela se traduit par des perturbations de la distribution de l’eau potable et par des coupures. La Sonede ne pouvait donc rien faire dès le départ.