Signature d’une nouvelle convention de financement d’environ 94M de dinars
Placée sous la tutelle du ministère de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire (Mehat), l’Agence de réhabilitation et de rénovation urbaine (Arru), en charge du développement des infrastructures et réseaux de base dans les quartiers populaires, a noué une relation forte avec l’Union européenne (UE), la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Agence française de développement (AFD).
Plusieurs financements successifs de programmes de rénovation urbaine ont ainsi bénéficié à 3 millions d’habitants de 1.000 quartiers sur l’ensemble du territoire tunisien. C’est sur cette lancée que s’inscrit le Priqh 2 avec encore plus d’ambition qualitative et une meilleure prise en compte des besoins des habitants de ces quartiers.
Des infrastructures nouvelles pour les quartiers populaires des villes tunisiennes
Comme les programmes précédents, le Priqh 2 permettra la construction et la rénovation d’infrastructures des 146 quartiers concernés : revêtement des voiries, raccordement à l’eau et à l’assainissement, consolidation et enfouissement des réseaux électriques, équipements socio-collectifs (salles polyvalentes, gymnases..), terrains de sport et bâtiments industriels. Ce programme d’un montant de 184 millions d’euros est cofinancé par l’Union européenne (don de 29,3 millions d’euros délégué à l’AFD), la Banque européenne d’investissement (77 millions d’euros) et l’AFD (77 millions d’euros).
Grâce à ces ressources bonifiées, le Priqh 2 offrira aux habitants, et notamment aux jeunes, un cadre de vie amélioré avec un triple objectif : une plus grande implication des municipalités élues dans la planification et la conception des projets afin de renforcer leur appropriation et de mieux les préparer à la gestion des infrastructures et des équipements nouveaux qui leur seront livrés ; une participation accrue des citoyens dans les choix d’aménagement des espaces publics et la programmation des équipements et un déploiement de réseaux d’éclairage public et d’équipements de meilleure qualité, plus durables et économes en énergie dans une double démarche de rationalisation des coûts d’utilisation pour les communes et de réduction de l’impact environnemental.
Changer la vie des gens
La convention de financement de la subvention du Proville 2 de l’Union européenne confiée à l’AFD pour un montant de 29,3 millions d’euros (environ 94 millions de dinars) a été signée le 6 août 2019 à Kélibia à l’occasion d’un déplacement de terrain réunissant M. Zied Ladhari, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale (Mdici), M. Hassen Chebbi, Président directeur général de l’Arru, M. Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur de France en Tunisie, Mme Sophie Vanhaeverbeke, chef de coopération de l’UE et M. Gilles Chausse, directeur de l’AFD en Tunisie.
Pour Zied Ladhari, « Ce programme est une illustration concrète de la volonté des pouvoirs publics de réduire les disparités territoriales, non seulement entre les régions mais également à un niveau plus fin entre les quartiers d’une même commune. S’appuyant sur un opérateur national efficace tout en accentuant l’écoute des municipalités et des habitants, le Priqh 2 doit montrer qu’il est possible de réunir l’Etat et les collectivités locales autour des enjeux communs du bien-être des habitants ».
Pour Olivier Poivre d’Arvor, « La France, dans le respect des engagements pris par le Président Macron lors de sa visite d’Etat en janvier 2018, continue d’apporter son soutien à la lutte contre les inégalités en visant par le financement du Priqh 2 l’amélioration du quotidien des populations des quartiers populaires, des conditions du vivre-ensemble et l’accès à des équipements de qualité notamment pour les jeunes ».
Pour Sophie Vanhaeverbeke, « Le programme de réhabilitation des quartiers populaires est devenu l’un des projets emblématiques de la coopération européenne en Tunisie. C’est un projet porté par une agence publique dont le professionnalisme n’est plus à démontrer et qui change réellement la vie des gens.
C’est pour cette raison que l’Union européenne a réinvesti trois fois dans ce programme depuis la révolution ».
Pour Gilles Chausse, « Les nombreux impacts sociaux portés par le projet Proville 1 sont indéniables et reconnus par les populations. Les exigences nouvelles visées par le Proville 2 en termes de participation des citoyens et d’une plus grande implication des communes à l’heure de la décentralisation tunisienne ne peuvent que renforcer ces impacts. La couverture nationale et le nombre de bénéficiaires directs des programmes Proville en font des modèles de développement urbain».