La FTN n’a désigné que trois médaillables.
La Fédération tunisienne de natation n’a retenu que trois nageurs pour participer aux Jeux africains qui se dérouleront au Maroc du 21 au 25 de ce mois. Il s’agit des deux brasseurs Wassim Elloumi, Adnène Béji (50 m, 100 m et 200 m brasse) et M’hedhebi Ajili (200 m, 400 m et 800 m crawl). «D’abord, les trois sélectionnés ont réalisé les minimas de participation et puis ils sont médaillables. Ce dernier critère est une exigence décidée par la FTN depuis longtemps. Il ne faut pas oublier que le niveau de ces jeux est très relevé», a fait savoir l’entraîneur national Moez Khiari.
Deux absents
A part le trio cité, deux autres nageurs ayant réalisé les minimas, à savoir Mohamed Ayoub Hafnaoui et Taki M’rabet seront absents. Le premier, encore junior, va prendre part au championnat du monde devant se dérouler pendant la même période (du 20 au 25 courant) à Budapest. D’ailleurs, il est en stage de préparation en France. Et le second a déclaré forfait pour des raisons personnelles. Pourtant, il devait être fin prêt car il étudie et s’entraîne en France durant l’année comme tout sportif d’élite boursier de l’Etat. «Les trois nageurs retenus pour prendre part aux Jeux africains se sont préparés au cours de la saison en s’entraînant régulièrement et en participant aux compétitions officielles avec leurs clubs. Je suis en contact permanent avec eux. Elloumi, qui a remporté des médailles dans les éditions de 2011 et 2015, Béji et Ajili, bien qu’ils participent pour la première fois, partiront tous avec les faveurs des pronostics pour monter sur le podium», a confié Moez Khiari.
Régression
Les raisons de la régression du niveau de la natation tunisienne sont, selon un des meilleurs techniciens et ancien champion Moez Khiari, multiples. A commencer par le système éducatif. «Les universités de sport n’accordent plus d’importance à la spécialisation. Ainsi que le lycée sportif qui a fourni plusieurs sportifs d’élite de différentes spécialités. Les clubs, pour des raisons financières, ont opté pour les académies payantes. Pour les mêmes raisons, les meilleurs techniciens ont émigré vers le Golfe et il n’y a plus de piscines adéquates. Celles de Ksar Saïd, Bardo, Bizerte, Monastir et d’autres sont fermées. Seules celles de La Marsa et d’El Menzah sont ouvertes. Mais allez voir comment se déroulent les séances d’entraînement. Deux ou trois clubs dans le même couloir !», conclut-il.
S.Kadri