Accueil Culture Nour Mhanna au Festival International de Carthage : La nostalgie du patrimoine chanté

Nour Mhanna au Festival International de Carthage : La nostalgie du patrimoine chanté

Mercredi 7 août, le public de Nour Mhanna était au rendez-vous. Un public qui a fait de l’amphithéâtre un espace plein à craquer.

Certains des spectateurs ont même assisté au spectacle debout sous une canicule nocturne très dure à supporter. Le public continuait à déferler alors que le chanteur était depuis quarante-cinq minutes sur scène. En effet Nour Mhanna est de retour au festival international de Carthage à la rencontre de ses fans. Le timbre vocal de l’artiste est resté le même mais on regrette beaucoup ce problème purement technique de sonorisation qui fait que les paroles étaient presque incompréhensibles. Heureusement que ce public était déjà acquis et qu’il connaissait les paroles. L’interprète de «Wahachteni», pour répondre à certaines critiques, n’a pas manqué de rappeler que le festival international de Carthage appartient avant tout à son public mais aussi aux artistes tunisiens, avant de reprendre avec «Ana Aynilik» . Le chanteur au long et riche parcours artistique a interprété ensuite ses «tubes» célèbres avec son timbre particulier au grand bonheur des amateurs de «tarab». Un spectacle réussi tout simplement avec un Nour Mhanna qui mérite son succès, somme toute.

Rappelons que Nour Mhanna descend de l’école syrienne d’Alep qui fabrique des «repreneurs» de patrimoine de très haut niveau comme Sabah Fakhri. Rappelons également que chez les arabes et avant l’avènement de la musique, la chanson constituait elle-même une musique. La Syrie a toujours été d’ailleurs le temple de la chanson arabe du patrimoine, et l’artiste est jugé justement à sa manière de chanter le patrimoine! Nour Mhanna appartient justement à cette école où, pour réussir, il faut avoir une très haute tonalité et apprendre en même temps le patrimoine qui existait à la Mecque il y a 14 siècles et qui est passé à Baghdad et à «Biled Ecchem».

Pourquoi Nour Mhanna, qui n’a pas réussi dans d’autres pays arabes comme le Liban par exemple, a tant de fans en Tunisie ? A notre sens parce qu’il véhicule quelques bons souvenirs de Sabah Fakhri à côté de la haute tonalité de sa voix qui assure les paroles et les enveloppe dans un certain débit qui conforte le spectateur tunisien. Un spectateur tunisien amoureux et nostalgique de ce genre de patrimoine chanté .

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