Des parcelles de tomates détruites à Dahmani et veille sanitaire sur les cultures de saison.
Les services de contrôle sanitaire ont mené, ces derniers jours, conjointement avec les services de production agricole du commissariat régional au développement agricole du Kef, une opération coup-de-point contre des agriculteurs produisant des cultures de solanacées (tomate de saison) et des cultures fourragères irriguées avec des eaux usées charriées par l’oued Izid qui traverse Dahmani et se déverse dans la plaine de Zouarine avant de se jeter dans un cours d’eau, une opération menée en infraction au code des eaux et aux règlements de production de tels produits et qui, plus est, met en danger la santé des consommateurs.
Même si la superficie découverte dans la zone de Zouarine, à l’est de la ville de Dahmani, ne couvre que quelques hectares, la nouvelle a affligé la population qui a vite alerté les services compétents en temps opportun, en ce que les tomates étaient pratiquement arrivées à maturité et prêtes à la cueillette, alors que les fourrages devaient être servis à l’alimentation du bétail, de quoi menacer sérieusement la santé des consommateurs.
Aussitôt, toutes les parcelles découvertes ont été passées au crible sous la supervision des autorités et les trois agriculteurs responsables de cette pratique ont été verbalisés alors qu’ un rapport a été soumis au gouverneur de la région pour prendre la décision qui s’impose.
Selon le chef de service de vulgarisation et de production agricole au Commissariat régional au développement agricole du Kef, une décision devrait être prise sous peu et permettra de détruire toutes les superficies irriguées par les eaux usées dans cette zone
Mais ce cas n’est pas le seul car des cas similaires ont été aussi découverts à longueur d’année à Béja et Siliana, tout comme dans la région de Tajerouine au Kef où les autorités de veille sanitaire ont procédé, à maintes reprises, à l’étude de la situation prévalant dans des champs de légumes et de fourrages conduits sous régime d’eau usées situés en aval de cette ville, au passage des eaux usées avant de la détruire sur ordre du gouverneur auquel incombe la responsabilité de prise de décision, car une telle pratique est jugée illégale et dangereuse pour la santé des hommes et des animaux. Elle s’effectue généralement, en catimini la nuit, par temps sec et permet aux agriculteurs de gagner en énergie et en eau d’irrigation, en ce que l’eau est à portée de main et passe à côté de leurs emblavures. Mais le code des eaux interdit formellement de telles pratiques et prévoit des sanctions multiples à l’égard des agriculteurs contrevenant
J.T.