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BILLET : La Tunisie menacée de soif?

La Tunisie est-elle menacée de soif ? Cette question hante l’esprit des citoyens et des responsables chargés de la gestion de l’eau. Tout porte à croire que le stress hydrique continue à guetter la Tunisie. En se référant aux rapports internationaux des organismes spécialisés, on constate, en effet, que les ressources en eau sont rares dans notre pays et leur gestion optimale est plus qu’une nécessité. Lors de l’Aïd El Idha, plusieurs régions, dont les périphéries du Grand-Tunis et de Sfax, ont vu la distribution de l’eau potable interrompue et n’ont pu faire les opérations de nettoyage et surtout étancher leur soif.
Pourtant, au cours de cette année, des pluies abondantes se sont abattues dans presque toutes les régions, ce qui a rempli les barrages ainsi que les oueds. Le maillon faible de la chaîne hydrique se situe incontestablement au niveau de la gestion des ressources en eau qui doit être revue. Au cours de la période de sécheresse, comme c’est le cas durant la saison estivale, l’eau devient une denrée rare.
D’ailleurs, l’Observatoire de l’eau a relevé plusieurs coupures d’eau dans presque toutes les régions du pays. En outre, plusieurs citoyens ont mis en exergue la qualité de l’eau potable dont la couleur est anormale. Cela prouve que les réseaux de transport d’eau sont usés par le temps et qu’il faut les changer au plus vite.
Certes, le taux de desserte des régions en eau potable a atteint un niveau élevé, notamment en milieu urbain. Mais l’eau n’est pas toujours disponible pour diverses raisons dont celle qui concerne l’utilisation effrénée de cette ressource, notamment pendant l’été où les ménages effectuent des nettoyages à grande eau, l’irrigation et bien entendu la consommation. Les Groupements hydriques, qui sont répartis notamment en milieu rural et les zones non desservies par le réseau de la Sonede, ont un rôle de premier ordre à jouer mais leur gestion mérite d’être revue pour assurer une meilleure fluidité de l’approvisionnement.
Les perspectives de l’offre en eau ne sont pas sûres même si l’on dispose d’une stratégie de gestion des ressources hydriques. Il est impératif de poursuivre la construction des barrages et d’assurer l’interconnexion entre ceux-ci sans oublier l’adoucissement de l’eau saumâtre qui va procurer de nouvelles quantités pour les citoyens qui sont appelés à maîtriser et rationaliser leur consommation.

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