Accueil Sport Maher Othmane (membre fédéral) : «Inspirons-nous du modèle égyptien»

Maher Othmane (membre fédéral) : «Inspirons-nous du modèle égyptien»

«Frustré, parce qu’on a raté, in-extremis, la qualification aux quarts de finale. Toujours est-il que nos joueurs ne sont pas à blâmer, car non seulement ils ont crânement défendu leurs couleurs, mais aussi ils ont pu atteindre l’objectif visé, à savoir l’accession aux huitièmes de finale. En réalité, on était dans l’impossibilité de faire mieux, et cela pour moult raisons, dont la fragilité physique et mentale de nos gars et leur mauvaise préparation rendue inévitable par manque de moyens financiers mis à leur disposition par la fédération. Par contre, le mondial de la Macédoine m’a réellement ébloui par son extraordinaire niveau technique, aboutissement logique d’une inlassable et méthodique politique de formation suivie par tous les pays participants, ou presque. Et c’est justement de cette politique que la Tunisie doit impérativement s’inspirer, si jamais on rêve vraiment d’un avenir meilleur pour notre handball. Mais si l’exemple occidental demeure, à mon avis foncièrement inimitable, il faut se référer, au moins à un exemple si proche de nous, à savoir celui de l’Egypte. En effet, là-bas, la fédération a largement profité de la générosité du ministère des Sports qui ne lui refuse rien, en finançant aussi bien de fréquents stages de préparation à l’étranger que des tournois internationaux amicaux.
De surcroît, les Egyptiens, contrairement aux autres nations arabes et africaines qui somnolent encore, ont «osé» chambarder les horaires de scolarité, en imposant le fameux système occidental «matinée pour les études, et après-midi pour la pratique du sport», ce qui a entraîné automatiquement l’éclosion de génération de grands handballeurs, comme on l’a récemment constaté aux championnats du monde des juniors et des cadets. Et dire que, chez nous, nos jeunes s’entraînent le soir et rentrent chez eux à une heure tardive de la nuit. Question : pourquoi nos ministères des sports et de l’éducation n’œuvrent-ils pas de concert pour s’aligner sur cette formule salvatrice ? Que les clubs doivent s’impliquer plus profondément dans une réforme de redressement qui tiendrait également compte d’autres urgences, à savoir l’aménagement de plus de temps aux séances de musculation au profit de nos jeunes, l’amélioration de leur très pauvre hygiène alimentaire, le maintien de la pression autour d’eux, par la multiplication des challenges en vue de leur familiarisation avec le bonheur du podium, ainsi que l’arrêt de l’utilisation des terrains battus pour les matches, outre l’impératif de revoir la formule improductive des championnats de jeunes dans nos murs».
M.Z.

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