«A mon sens, les deux derniers championnats du monde des cadets et des juniors sont venus nous rappeler, pour la énième fois, l’impératif de privilégier deux priorités : le travail de formation et l’ouverture sur l’étranger. Pour la première priorité, on ne le dira jamais assez : nous accusons un long retard sur les Européens, voire sur l’Egypte. Et ce retard ne sera comblé que grâce à une politique claire et porteuse dans ce domaine. Et cela, par exemple, en solutionnant les éternels problèmes émaillant le déroulement des championnats des jeunes, toutes catégories confondues, en entreprenant un travail de longue haleine au niveau de la prospection, en aidant à la création d’autres clubs et pôles de formation, en augmentant le volume des subventions allouées aux clubs ciblés, en multipliant les stages de formation et de recyclage au profit des entraîneurs des jeunes, tout en instaurant une percutante politique de suivi. Autant de recommandations qui constituent, j’en suis persuadé, la condition sine qua none d’une meilleure compétitivité de nos sélections nationales sur la scène internationale, d’une part, et d’un avenir radieux pour notre handball d’autre part. Concernant maintenant la seconde priorité, je dois dire que rien ne vaut le contact avec l’Europe, en tant que cœur battant de ce sport dans le monde. C’est inévitablement vers le Vieux continent qu’il faut désormais orienter la trajectoire de nos ambitions, et cela par l’intensification de la participation à ses nombreux tournois internationaux amicaux et la programmation de fréquents stages là-bas, outre l’établissement d’un courant de partenariat avec les pays européens. Les bienfaits qu’on en tirera seront assurément abondants. Les Egyptiens l’ont, de toute façon, bien compris, en s’y alignant depuis belle lurette. Résultat : ils sont champions du monde cadets et détenteurs de la 3e place au classement final du dernier Mondial des juniors, alors que leur sélection des seniors est demeurée notre rivale n°1. Savez-vous encore que l’Egypte consentit d’énormes sacrifices pour financer d’innombrables stages de préparation en Europe, l’objectif étant de permettre à leurs différentes sélections de faire bonne figure aux championnats du monde et d’Afrique? Aucune comparaison avec ce qui se passe chez nous».
M.Z.
