«C’est vrai, reconnaît-il, on a fait chou blanc dans ce Mondial, et cela nous a profondément affligés. Mais, en réalité, nos gosses ne sont ni à blâmer ni à condamner, fortement handicapés qu’ils étaient par une très mauvaise préparation. Et c’est un miracle s’ils ont pu, en dépit de cette misère, accéder aux huitièmes de finale. Personnellement, et de nature, je ne suis pas de ceux qui, au premier échec, déclarent la guerre à tout le monde et font les procès de x et y. Moi, je préfère relativiser et dédramatiser. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’espoir est toujours permis de corriger, de rectifier le tir en vue de lendemains meilleurs, surtout que notre handball a été, de tout temps, nanti de viviers riches et inépuisables. Quant à mes suggestions, je propose d’abord la constitution d’un comité des sages composé d’anciens handballeurs qui peuvent, par leur expérience, par leurs idées et conseils, apporter une pierre à l’édifice. Ce comité, qui aurait dû être mis en place depuis belle lurette, pourrait œuvrer de concert avec la DTN de la fédération, dans le cadre d’un travail collégial. Mais si on continue à fermer la porte au nez des compétences et des hommes du métier, on ne sortira jamais de l’auberge. Par ailleurs, j’appelle la tutelle à réparer cette injustice criarde de la réduction de 30% de l’allocation annuelle qu’elle alloue à la fédération. C’est d’autant plus révoltant que le handball a toujours été — et le demeurera — le sport collectif le mieux représentatif de la Tunisie dans les compétitions africaines et internationales.
Enfin, je me demande encore, à la fois déçu et outré, pourquoi notre handball est si mal loti sur le plan médiatique, ainsi qu’au niveau du sponsoring, alors qu’il s’agit bien d’un créneau porteur. Et je termine par ces mots sortis du fond de mon cœur. Oublions nos différends, évitons de mettre l’huile sur le feu et agissons ensemble, comme un seul homme, pour sauver notre handball».
M.Z.
