Les joueurs de Chebbi y ont cru jusqu’à la fin. Ils ont été récompensés.
Face au CSS, l’USM version Chebbi a vraiment séduit, notamment au cours de la période initiale par son jeu simple mais efficace. Remaniée presque à moitié, la bande à Chebbi a dominé de bout en bout son adversaire, réussissant à ouvrir la marque par l’intermédiaire de l’excellent attaquant nigérian Okpotu (un vrai poison pour Dahmen et consorts qui ont évité le pire avant la pause). Solides derrière, entreprenants à l’entrejeu et percutants devant, les coéquipiers du capitaine Mechmoum ont mis à rude épreuve l’arrière-garde adverse qui a pu limiter les dégâts grâce aux prouesses de son keeper Dahmen. Toutefois, le 4-4-2 souple, préconisé par Chebbi, a bien fonctionné grâce à l’application du groupe au point physiquement et tactiquement. La clairvoyance de Jelassi, l’homme à tout faire dans cette équipe, et la mobilité du duo d’attaque A. Amri et le Nigérian Okpotu ont beaucoup facilité la tâche des «Bleus», il faut l’avouer, devant un adversaire recroquevillé derrière. Et même si le CSS est revenu en force après la pause et a réussi à remettre les pendules à l’heure à dix minutes de la fin par l’intermédiaire de Marzouki, les protégés de Chebbi ont trouvé le moral pour revenir dans le match en obtenant un penalty imparablement transformé en but de victoire par Jelassi, au grand bonheur de son coach. «On a réussi à faire une très bonne entrée dans le match grâce à l’application et la volonté des joueurs. Une entrée qui nous a permis non seulement de dominer notre adversaire, mais de réussir à ouvrir le score sur une action limpide. On aurait pu corser la note lors de la période initiale, mais le gardien sfaxien, dans un grand jour, nous a privés de tuer le match. Après la pause, le CSS a mieux joué et a même réussi à égaliser, mais la réaction de mes joueurs, bien préparés, a été vive pour arracher une victoire méritée qui nous permettra certainement d’attaquer le derby du Sahel, face à l’ESS, le moral au beau fixe…», a-t-il conclu.
Le second visage du CSS…
Ayant complètement raté son entrée lors de la première période laissant ainsi l’initiative aux «Bleus», il faut l’avouer plus appliqués et mieux inspirés, le CSS s’est rebiffé pour revenir de loin après la pause.
La rentrée de Marzouki et Harzi, deux attaquants véloces, a complètement changé la donne permettant aux Sfaxiens de presser leur adversaire du jour. Un pressing facilité par le recul inexpliqué des coéquipiers de Jelassi qui ont préserver jouer la défensive pour préserver leur mince avantage. Une stratégie qui s’est avérée non judicieuse dans la mesure où la domination écrasante du CSS a porté ses fruits quand Marzouki a égalisé.
Le CSS est revenu de loin, mais a été trahi par la méforme de sa défense qui n’a pas pu éviter le penalty provoqué par l’insaisissable Opkotu à la grande déception de l’entraîneur adjoint W. Maâlla : «Vraiment on est passé à côté lors de la première période pour encaisser un but sur contre rapide. Après la pause, l’entrée coup sur coup de Marzouki et Harzi a donné plus de profondeur à nos actions offensives et nous a permis de revenir dans le match à dix minutes de la fin. Mais dommage que l’erreur d’Amamou, qui a provoqué le penalty, nous a privés d’un partage des points que nous méritons eu égard à notre prestation lors de la deuxième période. On devrait rectifier le tir pour mettre de l’ordre dans l’équipe, appelée à surmonter ce faux pas pour attaquer les prochaines échéances sur des bases solides et surtout avec un moral plus solide…».
Grâce à son application et surtout son audace, l’USM a réussi contrairement à l’exercice écoulé son départ devant le même adversaire. De bon augure pour un groupe certes fortement remanié mais qui peut s’améliorer.
T.K.