Youssef Chahed, le candidat à la présidentielle du 15 septembre, a nié mardi tout lien avec l’arrestation de Nabil Karoui, assurant que la justice agissait en toute indépendance en Tunisie.
Inculpé en juillet avec son frère Ghazi pour « blanchiment d’argent », Nabil Karoui a été arrêté le 23 août alors qu’il revenait de Béja (nord-ouest), où il a ouvert un nouveau local de son parti Qalb Tounes .Il est emprisonné à La Mornaguia, au nord de Tunis. Quant à son frère, le parti de M. Karoui affirme être sans nouvelle de lui.
Ce même parti a ensuite accusé « directement Youssef Chahed d’avoir orchestré l’arrestation ».
« Aujourd’hui, on m’accuse d’être derrière toute arrestation », mais en Tunisie le pouvoir judiciaire est « totalement indépendant » du pouvoir politique, s’est défendu M. Chahed sur les ondes de Mosaïque FM. « Le chef du gouvernement ne peut nommer un juge et ne peut procéder à sa révocation ».
Pour Youssef Chahed, le timing de l’interpellation est même une preuve de cette indépendance. Ce rebondissement « peut avoir des répercussions et brouiller le climat politique », a-t-il, lui-même, regretté.
A ce jour, 26 candidatures, ont été retenues par l’instance électorale au terme d’un examen préliminaire, dont celles de Chahed et Karoui. L’Isie a précisé que l’arrestation de ce dernier ne l’empêchait pas d’être candidat. Elle doit fournir la liste définitive des candidatures le 31 août.