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Beach-handball – Jeux méditerranéens de Grèce : A oublier !

Les Tunisiens terminent 7es chez les hommes et 4es chez les dames. Un hold-up est passé par là !

L’heure est à la désolation chez les amateurs de notre beach-handball. Inconsolables, ils n’en reviennent pas encore, au terme de l’Odyssée vécue par les deux sélections nationales lors des Jeux méditerranéens de Patras (Grèce) sur lesquels tombera le rideau, ce soir.
A en juger, d’abord, par le bilan de la participation : la Tunisie termine 7e chez les hommes et 4e chez les dames. Soit une moisson modeste, même si cette édition est à considérer comme un mini-championnat du monde, avec notamment la présence de la toute-puissante coalition européenne (France, Italie, Espagne, Grèce et Portugal), ce qui constitue en soi une consolation pour les nôtres qui accusent, comme d’aucuns le savent, des décennies de retard sur ces pays, à tous les niveaux. Consolation ? Oui. Mais, il est certain qu’on aurait pu mieux faire n’eût été l’émergence de facteurs imprévus et d’aléas tout à fait paralysants.

Hold-up
Déjà handicapées par une très mauvaise préparation dans nos murs où elles se sont contentées d’un tout petit stage bloqué qui s’est déroulé, de surcroît, dans des conditions lamentables à Borj Cédria, c’est à un vrai calvaire quotidien que nos deux sélections ont été conviées à Patras. En effet, tout a commencé dès leur arrivée en Grèce, lorsqu’elles durent endurer plus de… cinq heures d’attente pour achever les formalités de débarquement. Le drame se poursuivra ensuite: retard fréquent du bus chargé du transport de la délégation, conditions de séjour désastreuses (hébergement, nourriture), difficultés chroniques pour dénicher un terrain pour les séances d’entraînement, chambardement continu du programme des rencontres, absence de communication avec les organisateurs et tout le bazar! «Nous étions souvent obligés d’aller chercher des sandwichs ailleurs pour manger à notre faim», se lamente l’entraîneur national, Mohamed Taboubi.
«Vu la mascarade des bus qui perdurait, j’ai dû recourir à mes poches pour louer une voiture afin d’assurer le transport du groupe et éviter les forfaits», tempête, à son tour, la présidente de la Ligue nationale de beach handball, Hana Gnaoui. Et comme si cela ne suffisait pas à leurs peines, nos représentants verront le pire sur le terrain, en raison essentiellement d’un arbitrage catastrophique qui les privées, par tous les moyens, d’aller plus loin, aidé qu’il était par le silence complice des délégués techniques des matches, tous de nationalités européennes (aucun arabe n’y figure!). Bref, au sein de notre délégation, on parle unanimement de «hold-up». «Certes, estime Mme Gnaoui, on était le champion sortant et donc l’équipe à battre. Mais là, notre équipe a été froidement abattue, ce qui déshonore les organisateurs et porte préjudice à la crédibilité et à la popularité de ce sport dans le monde».
Pour conclure, disons que la Tunisie n’a pas à rougir de ce bilan et que l’odyssée rocambolesque de Patras est à oublier au plus vite, l’essentiel étant d’en tirer les conclusions et de se préparer, dès à présent et avec l’implication entière et responsable des différentes parties concernées (ministère, Cnot, Fthb, et sponsors, au championnat du monde prévu au mois d’octobre prochain au Qatar.
M.Z.

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