Des mois auparavant et depuis la fuite de quelques affiches des photos de tournage et de l’identité de l’actrice qui allait incarner « Dora l’exploratrice » au cinéma, l’adaptation sur grand écran a d’ores et déjà été téléchargée sur internet avant même sa sortie. Les cinéphiles s’attendent à un navet. Le 14 août 2019, le long-métrage d’1h40 déferle sur les salles obscures du monde et l’aventure servie aux enfants ne peut pas déplaire unanimement.
« Dora l’exploratrice » reste un dessin animé marquant pour des générations entières… mais pas dans le sens classique du terme. Cette petite aventurière sillonne des contrées et des vestiges historiques en tentant de faire participer les spectateurs à ses aventures dans une époque où la télé battait son plein et où la technologie participative et interactive du net n’était pas aussi pointue. Le dessin animé visait à réduire les problèmes de prononciation et de langage chez les enfants spectateurs de moins de 5 ans, d’où le rythme lent du programme.
Pour cette adaptation, les scénaristes font un bond dans le futur, Dora n’est plus une jeune écolière, elle a grandi et est devenue lycéenne. Elle en a fini avec ses aventures et l’exploration de la jungle avec ses parents et s’apprête à se focaliser sur son avenir. Mais le répit n’a pas trop duré : elle a été aussitôt contrainte de voler à la rescousse de ses parents en danger de mort. Munie de son équipement et accompagnée de son fidèle singe Babouche, de son cousin Diego et de nouveaux amis, Dora se lance dans une aventure trépidante qui lui permettra d’explorer les dessous d’une cité d’or perdue.
A l’affiche, une jeune actrice méconnue Isabelle Moner, aux côtés de Michael Pena et Eva Longoria. Il faut noter que, dans son genre, le film reste bon surtout lorsqu’on sait qu’il est destiné à un public junior. Il y a eu néanmoins quelques passages lourds, aussitôt camouflés par une trame prévisible. Au final, les enfants verront une comédie d’aventure assez rafraîchissante, rocambolesque mais peu cohérente. Dans le genre aventure, on est dans une version junior du remake de Jumanji avec un zeste d’humour. Le film insère des personnages animés comme le singe et le renard qui donnent un aspect absurde à cet univers. Le film met en valeur des acteurs latinos et est dénué de messages politiques. Enormément de clins d’œil font allusion à des productions ciné qui traitent d’aventuriers comme Indiana Jones, les Goonies, etc. Le respect des autochtones est le message moralisateur du film.
Le long métrage est fait pour être consommé par des gamins : le scénario est basique, la musique passe inaperçue et les personnages animés font tache. Si vous êtes adultes, passez votre chemin mais si vous tenez à divertir vos petits, le film peut faire l’affaire. Ils passent actuellement dans toutes les salles de cinéma.
