Le Nigérian a raté un but assassin à la 94’ face à une ESS qui a joué avec le feu. C’est encore le flou pour Benzarti et ses joueurs
ESS : Bediri, Brigui, Ben Ouannes, Ben Aziza, Boughattas, Methnani, Baayou (Belhaj Hassan), Haannachi (Tafer), Belarbi, Rodriguez, Laâribi
USM : Ben Saïd, Mechmoum, Sahraoui, Arfaoui (Zouhir), Ben Romdhane, Aloui, Orkuma, Tka (Agrebi), Jelassi, Amri, Okpotu
Il pleuvait des cordes à Hammam Sousse pendant tout le match et surtout en première mi temps. Le terrain était glissant et parfois lourd pour enchaîner des manœuvres. Finalement, ce derby du Sahel n’a livré aucun vainqueur. Mais pour un même résultat, il y a une équipe qui peut s’estimer heureuse, l’USM , et une autre malheureuse, l’Etoile de Benzarti, qui se trouve dans une situation inconfortable après ce semi-échec. A domicile pratiquement, les Etoilés attendaient une victoire pour rebondir et attaquer un nouveau cycle. Ce n’était pas le cas hier, du volume oui, mais beaucoup de cafouillage et d’imprécision malgré la supériorité. Pire pour l’Etoile, elle pouvait perdre facilement contre une généreuse USM (Lassâad Jarda est en train de faire du bon travail). On jouait la dernière minute du temps additionnel quand Okpotu, bien lancé en contre, et au bout d’un superbe sprint, se trouve face à Bediri. Son tir est dévié par le gardien étoilé et heurte la transversale. Le public étoilé a eu très chaud. Ça pouvait être le K.-O. pour une ESS qui n’a pas su concrétiser son ascendant sur le terrain. Belarbi, Rodriguez et Laâribi, puis le nouveau recruté Ben Tafer, auront beau essayer de jouer directement et de passer par les deux côtés pour chercher des balles arrêtées, mais devant il y avait un gardien en superbe forme, Bechir Ben Saïd, qui a effectué une magistrale double intervention à la 67’. Un coup franc bien botté de Belarbi qui trouve Ben Saïd avec une claquette. Le gardien repousse la balle une seconde fois devant Ben Tafer et sauve son équipe. Les tentatives étoilées étaient nombreuses mais à chaque fois, et surtout sur les balles arrêtées, le gardien monastirien intervenait au moment décisif. C’était défense contre attaque, mais disons aussi que l’USM n’a pas eu peur et cherchait les contres. Amri, Jelassi et le dangereux Okpotu n’ont pas laissé la défense étoilée tranquille, surtout en seconde mi-temps. Beaucoup de vitesse mais aussi de la précipitation.
Dos au mur
Le mauvais temps ne peut justifier cette prestation de l’Etoile. Ce n’est pas l’équipe qui rassure dans la lutte pour les titres. Benzarti aura changé son plan avec le 4-4-2, mais rien de nouveau. Après le faux pas de Amman, Benzarti cale en championnat avec beaucoup de pression sur les épaules des joueurs. Un début de saison des plus difficiles pour l’Etoile qui gère la pénurie dans l’effectif et la méforme des joueurs clefs. La formule idéale ? Benzarti ne l’a pas encore trouvée. Mais le temps presse, et le public étoilé était très furieux après le match. Il voit bien que son équipe s’exprime mal. Dans le camp monastirien, ce point est bon à prendre. Les changements dans l’effectif ne semblent pas condamner l’équipe. De nouveaux joueurs, mais déjà une harmonie et un rythme soutenu. L’USM a su freiner le jeu étoilé et poser beaucoup de problèmes dans les seize mètres. L’USM, à ce rythme, peut aspirer à un bon classement. L’Etoile, elle, n’a pas convaincu et a intérêt à rebondir.
S.R.
