Comme dans un grand nombre de festivals internationaux, la Tunisie ne manque pas à l’appel. Elle y est toujours très bien représentée et actuellement, à la 76e édition de la Mostra de Venise, elle brille dans les compétitions et est bien visible même dans les rangs du jury, et ce, jusqu’au 8 septembre 2019.
Septembre démarre fort à Venise et plus précisément à la Mostra, avec la projection de «Un Fils» De Mehdi Barsaoui. Le long-métrage est projeté en première mondiale en présence de l’équipe du film. «Standing Ovation» pour cette production attendue de 10 min après la projection. Il a été retenu pour la catégorie «Orrizonti» consacrée aux films internationaux qui étalent un savoir expressif et esthétique particulier. Le film nous renvoie à un été tunisien en 2011 : les spectateurs feront la connaissance de Fares et Meriem, un couple qui filent des jours heureux avec Aziz, leur enfant âgé de 11 ans. Pendant un séjour dans le sud du pays, leur vie prend un tout autre virage, secoué par un évènement majeur. Place à une course contre la montre effrénée et à un étalage de vérités trop longtemps enfouies.
Un autre volet du festival a cédé la place à un 2e film tunisien, celui de Nouri Bouzid, intitulé «Les Epouvantails» qui a été retenu dans la section «Sconfini», qui vise à mettre en avant différents travaux dans différents genres. Il s’agit du 8e long-métrage du réalisateur et qui a été projeté en première mondiale également. Zina et Djo reviennent en Tunisie en décembre 2013. Elles ont été séquestrées et violées au front syrien.
Zyna a été séparée de son enfant de deux mois et Djo se découvrant enceinte a gardé le silence et ne s’exprimera qu’à travers un roman titré «Violée». Nadia, avocate, et Dora médecin humanitaire tenteront de les aider malgré le regard accusateur de la société, sa violence, et le mal-être qui plane. Nadia est également avocate d’un homosexuel de 21 ans rejeté et banni des établissements scolaires : elle lui demandera d’aider Zina. Leur rencontre sera bouleversante jusqu’à ce qu’ils tenteront de braver à deux la société injuste surmontant ainsi leurs démons.
Cette 76e édition est marquée par Hend Sabry : l’actrice tunisienne est membre du jury de l’un des plus grands festivals de cinéma au monde. Elle est la toute première dans le monde arabe.