«L’échec découle des mauvais choix en termes de préparation», souligne l’entraîneur Ameur Nasraoui.
Le Mondial cadets de Tunis a vécu. L’Italie est de retour sur la plus haute marche du podium 22 ans après. La hiérarchie du volley-ball a été entièrement chamboulée.
Les prétendants traditionnels comme le Brésil, l’Iran et Cuba sont tombés de haut. L’Afrique a été magistralement représentée par l’Egypte, et, à un niveau moindre, par le Nigeria qui a terminé 13e.
La Tunisie ne pouvait décrocher que la 17e place. Beaucoup d’espoirs étaient portés sur notre équipe nationale pour rééditer sa meilleure performance acquise lors du Mondial de 2009 où elle a occupé la 6e place.
L’équipe devait être au point et très forte mentalement, d’autant qu’elle a bénéficié de l’avantage du terrain et du soutien du public.
L’échec a donc été ressenti comme un terrible camouflet.
Ameur Nasraoui, l’entraîneur national, ne se dérobe guère de ses responsabilités. Il a reconnu la logique des résultats obtenus.
«D’abord, le tirage au sort nous a placés dans une poule de fer ce qui nous a compliqué la tâche. Cuba et le Brésil, nos deux premiers adversaires, sont très forts sur tous les plans, et n’ont jamais eu à subir cette pression énorme qui a paralysé mes joueurs.
Ces derniers ont bien réagi par la suite, en renversant la vapeur face à la Biélorussie. C’était notre meilleure prestation fournie face à un adversaire de valeur, le 3e en Europe.
Un maigre butin pour une formation tunisienne qui a certainement laissé la plus mauvaise des impressions chez les supporters et les observateurs. Fallait-il s’y attendre? Pouvait-elle mieux faire. En avait-elle les moyens? «Mon équipe ne pouvait prétendre à mieux. On semble être encore loin du haut niveau. De plus, la campagne de préparation n’a pas été au niveau d’un tel événement. Avouez qu’elle n’a duré qu’un mois et 20 jours avec un nombre insuffisant des tests amicaux (pas plus de dix) et un seul stage à l’étranger.
Cela a été pour moi un immense défi de prendre en main cette équipe quatre mois avant le Mondial.
Beaucoup de choses doivent changer et il ne s’agit pas maintenant de croiser les bras et d’attendre un coup de chance lors des prochaines échéances. Un plan stratégique et prospectif s’impose pour un meilleur encadrement des jeunes déterminés à consacrer l’essentiel de leur temps à la pratique de la discipline s’ils veulent atteindre les sommets».
T. HAJLAOUI