Omar Mansour, candidat indépendant à l’élection présidentielle anticipée, a estimé mercredi dans une déclaration aux médias en marge d’une visite à Sfax dans le cadre de sa campagne électorale, que le système de gouvernance locale, sous sa nouvelle forme, exclut l’Etat.
Pour lui, la mise en place d’un système de gouvernance locale devrait être progressive notamment à travers des conseils élus aux niveaux régional et local en l’occurrence le conseil du gouvernorat.
Il a indiqué que sa visite à Sfax lui a permis de s’attarder sur les difficultés que connait la région en termes d’infrastructure, de pollution, d’encombrement et d’implantation anarchique. Des problèmes qui ne demandent pas beaucoup d’efforts mais seulement une coopération entre l’Etat et les citoyens, estime-t-il.
Chaque gouvernorat a des points faibles et des points forts pouvant être traités dans le cadre d’une vision équitable entre les régions, laquelle vision doit être conçue et mise en œuvre avec la participation des citoyens, soutient Omar Mansour.
Pour lui, il est également impératif de changer le système politique au vu des attributions limitées conférées au président de la République par le régime parlementaire actuel. Une situation qui ne permet pas au président d’agir et d’avoir un apport sur le plan économique de sorte qu’il soit limité dans ses pouvoirs (politique étrangère et défense), regrette le candidat à la présidence.
Et d’insister sur la nécessité de reconstruire l’Etat et ses institutions, » qui n’existent plus « , appelant à l’application de la loi, à la garantie de la sécurité et à la promotion de la culture et de la science.
En ce qui concerne la politique étrangère du pays, Omar Mansour a affirmé qu’une fois élu, il s’attellera à la réhabilitation de la diplomatie tunisienne afin qu’elle puisse retrouver son rayonnement international « affaibli après la révolution ».