Accueil A la une Rencontre avec Mounir Hajji, Directeur général de l’’UTSS: Insérer les familles nécessiteuses dans le circuit économique

Rencontre avec Mounir Hajji, Directeur général de l’’UTSS: Insérer les familles nécessiteuses dans le circuit économique

Programme d’aide à l’autodéveloppement : aide aux familles nécessiteuses à se prendre en charge en créant leur propre projet dans toutes les zones du pays et en bénéficiant d’une formation, d’un accompagnement et d’un financement. Le financement peut atteindre les 5.000, 7.000 dinars et même les 20.000 et 25.000 dinars.

L’Union tunisienne de solidarité sociale (Utss) a toujours été d’un grand secours pour les personnes démunies y compris pendant les inondations, le mois de Ramadan où des couffins garnis en aliments sont distribués. Apolitique, cette structure intervient au profit de tous les citoyens nécessiteux quelle que soit leur sensibilité politique. Selon Mounir Hajji, directeur général de l’Utss, «au cours du mois de Ramadan, des restaurants de cœur sont également organisés». Actuellement, des restaurants permanents sont ouverts aux personnes nécessiteuses  dans toute la République.

On travaille en étroite collaboration avec le ministère des Affaires sociales dans la mesure où ces restaurants sont financés sur le budget dudit ministère. L’Union offre aussi le costume de l’Aïd El fitr. Pour les handicapés, l’Utss dispose d’un foyer qui compte 115 handicapés. Un autre centre sera ouvert à Gabès sous peu. Un programme de soutien des handicapés mentaux à domicile est engagé.

Suivi sanitaire

Pour ce qui est des personnes âgées, on dispose de 12 maisons à leur intention. « L’Utss prend en charge ces personnes du point de vue sanitaire, résidence et alimentation. Des  programmes de loisirs et de culture sont organisés », se félicite notre interlocuteur. Une personne âgée coûte de 2,5 à 3 mille dinars par mois. Dans ces maisons de personnes âgées, le suivi sanitaire avec approvisionnent en médicaments est assuré. Un café culturel est ouvert dans ces maisons pour permettre aux personnes âgées de s’adonner à certaines activités comme la lecture tout en sirotant leur café. Il est possible également de suivre des cours d’alphabétisation.

«Un projet de vie est proposé à ces personnes pour qu’elles contribuent à la vie du centre, ne serait-ce que par le jardinage, la peinture ou autre», estime M. Hajji.

S’agissant de la rentrée scolaire, des classes préscolaires  ont été créées dans 294 jardins d’enfants qui comptent en 2018 quelque 14.000 élèves et devraient passer à 15.000 au cours de cette année. Ces derniers bénéficient gratuitement de l’alimentation. Les parents paient une somme symbolique. Ces jardins d’enfants sont établis dans les quartiers populaires comme cité Ettadhamen où l’on compte des familles nécessiteuses.

L’effectif se compose de 800 animatrices et ouvrières. Les animatrices ont été formées dans le centre de Dermech, spécialisé dans l’encadrement des enfants. Un programme d’éducation parentale a été lancé avec l’Unicef dans le cadre de trois centres pilotes qui seront créés par l’Utss, le ministère des Affaires sociales et celui de la Femme, de l’enfance et des personnes âgées.

Cartables et trousseaux

Le premier centre relevant de l’Utss sera créé à Ouled Haffouz à Kairouan. L’Utss s’est bien préparée pour la rentrée scolaire. Comme chaque année, à pareille période, des aides sont fournies aux élèves. En 2018, pas moins de 100.000 cartables avec trousseaux ont été offerts à ces enfants, soit le même nombre prévu cette année. Chaque cartable comporte des fournitures scolaires ainsi que des cahiers. Déjà, l’Utss a préparé 32.000 cartables et le reste suivra. Pas moins de 650.000 cahiers scolaires seront remis aux élèves concernés. Le financement de l’opération est effectué par le ministère des Affaires sociales. Pour les articles vestimentaires, on accepte les dons de l’étranger à  condition que les vêtements soient neufs.

Pour ce qui est du programme d’aide à l’autodéveloppement, M. Hajji a indiqué que « ce programme aide les familles nécessiteuses à se prendre en charge en créant leur propre projet dans toutes les zones du pays en bénéficiant d’une formation, d’un accompagnement et d’un financement». Le financement peut atteindre les 5.000, 7.000 dinars et même les 20.000 et 25.000 dinars.

Des projets réussis ont été enregistrés dans le cadre de ce programme. Certains projets exportent  vers les marchés extérieurs comme celui qui exporte vers l’Italie des melons et des grenades. En 2017, 2.200 familles ont bénéficié de ce programme l’autodéveloppement. Outre les cartables, l’Utss assure le transport scolaire et universitaire. Les étudiants ont droit à des cartes  gratuites pour se déplacer. Les frais de foyers et d’internat sont également pris en charge pour les personnes issues de familles nécessiteuses. Le coût de la rentrée scolaire en 2018 s’est élevé à 3,2 MD.

Banque de bienfaisance

Pour ce qui est des études et de la formation, l’Utss dispose d’un centre spécialisé (Dar El Ourabi) où sont organisées des sessions de formation au profit du personnel de l’Utss afin d’améliorer les prestations destinées aux familles nécessiteuses. Une banque de bienfaisance en médicaments est également disponible. Elle est chargée de collecter les médicaments pour les distribuer aux familles démunies à travers les hôpitaux. Des dons proviennent également des structures étrangères comme les appareillages médicaux.

Un séminaire a été organisé le 22 juillet dernier pour sensibiliser les représentants des associations tunisiennes à l’étranger sur ces opérations de dons qui ont leur importance. Etant une organisation nationale, l’Utss soumet ses comptes au commissaire de comptes pour contrôle, vérification dans le cadre de la transparence des activités. Les instances de contrôle publiques sont également impliquées dans le contrôle des comptes. L’Utss est présente dans tous les gouvernorats à traves des comités régionaux et locaux.

Par ailleurs, un projet est mené avec l’Agence italienne de développement en collaboration avec le projet lies et Pinsec pour l’insertion sociale et économique des émigrés ou ceux qui pensent migrer en Europe. Ces derniers ont droit à une formation, un accompagnement et un financement pour la création d’un projet viable. Un autre projet est mené en collaboration avec l’Office de développement de Rejim Maatoug au profit des familles nécessiteuses dans le sud.

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Un commentaire

  1. Medespoir

    15 janvier 2020 à 10:35

    Ou se trouve cette association ? Nous voulons financer des projets humanitaires ?

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