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La rentrée économique s’annonce difficile

La rentrée économique s’annonce difficile à plus d’un titre : d’abord, il est question de maîtriser le taux d’inflation qui a certes connu un léger repli mais qui demeure exposé à de nouvelles fluctuations. Pour atteindre l’objectif recherché, il est nécessaire d’éviter que le rythme de la consommation soit plus rapide que celui de la production. Dans ce cas, les prix pourraient connaître une évolution impressionnante, ce qui porterait atteinte au pouvoir d’achat des citoyens notamment ceux de la classe moyenne et à revenu limité.

Toutes les parties prenantes sont appelées à redoubler d’efforts en vue d’accroître la production des biens de consommation pour améliorer l’offre et permettre aux citoyens d’acheter sans tomber, cependant, dans le piège de la fièvre acheteuse. Rationaliser la consommation – même si on a les moyens financiers – constitue un élément indispensable pour maîtriser l’inflation. Un autre axe fondamental concerne les importations qui sont toujours nombreuses et exigent des sommes faramineuses du budget de l’Etat.

D’ailleurs, c’est pour cela que la balance commerciale est largement déficitaire puisque les importations dépassent de loin les exportations. Avec  la dépréciation du dinar par rapport aux devises étrangères, les importations des biens sont devenues coûteuses, sachant que la Tunisie importe un grande part de ses besoins du marché international comme les céréales, les hydrocarbures, les produits semi-fini destinés à l’industrie, outre les matières premières diverses.

Le temps est venu pour rationaliser les importations en se passant des produits considérés de luxe ou superflus. Ainsi, on pourrait préserver nos avoirs en devises pour prolonger les jours d’importation. Le travail devrait se poursuivre également au niveau de l’attraction des investissements directs étrangers afin de créer de nouveaux postes d’emploi pour les jeunes. C’est que le chômage demeure encore, malgré les programmes lancés, un dossier brûlant qui doit être traité en profondeur. La création de nouvelles unités de production par les Tunisiens et les étrangers constitue une part de la solution à envisager. Encore faut-il baliser le chemin de l’investissement en améliorant constamment le climat des affaires dans toutes les régions. Il est également urgent d’augmenter la productivité et la production, de chercher de nouveaux marchés pour écouler nos marchandises et réussir ainsi le pari de la croissance et du développement économique en réduisant les effets d’une crise qui a trop duré.

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