La petite victoire réalisée devant la Mauritanie reste peu convaincante. Elle demande confirmation devant la Côte d’Ivoire ce mardi à Rouen. Pour le moment, c’est avec son visage de toujours que la Tunisie a joué.
Que peut-on tirer de cette première sortie de l’équipe nationale sous la férule de son nouveau coach Mondher Kbaïer devant la Mauritanie en amical avant-hier à Radès?
Franchement pas vraiment grand-chose car face à des sparring-partners de second plan (même s’il n’y en a plus), l’on s’attend toujours à des résultats éloquents et convaincants. Encore une fois, il n’en fut rien après la courte victoire d’un but à zéro de notre sélection. Un but qui a mis beaucoup de temps à venir. Ce fut à la 80’ grâce à Omar Laâyouni, un pro tuniso-suédois (26 ans) qui évolue en Suède.
D’ailleurs, c’est lui le seul joueur à avoir fourni une honorable prestation pour la demi-heure qu’il a jouée en seconde période.
Comme d’habitude, on a vu un tas d’occasions de buts loupées par la Tunisie, surtout par le capitaine Youssef M’sakni.
M’sakni cherche encore ses repères
D’ailleurs, on est tous resté sur notre faim à propos de la prestation de Youssef M’sakni qui, rappelons-le, a été très loin de son niveau d’antan lors de la CAN jouée dernièrement en Egypte. L’on s’attendait à un rachat de sa part qui devait commencer à l’occasion de ce match amical. Seulement, la pépite de notre équipe nationale accuse une certaine lourdeur dans ses mouvements et une faiblesse criarde dans tous les tirs qu’il a tenté de décocher.
On espère que ce garçon considéré comme le meilleur produit du football tunisien des quinze ou vingt dernières années retrouve ses marques d’avant sa méchante blessure des ligaments croisés contractée il y a environ deux ans.
Sa technique irrésistible est restée intacte, mais ses muscles et son explosivité nécessitent un travail spécifique pour être bien peaufinés.
Ceci est primordial dans la mesure où c’est de lui que dépend le plein rendement de l’équipe nationale.
Des étrangers à revoir !
Pour ce qui est du rendement général de l’équipe, on peut dire qu’elle est arrivée à dominer son adversaire qui était modeste sans trop briller par des actions offensives articulées et réfléchies.
Il faudrait peut-être attendre encore un peu pour émettre un premier jugement sur l’impact de Mondher Kbaïer. Ce sera donc à l’occasion du deuxième match de préparation programmé ce mardi à Rouen contre un os plus dur : la Côte d’Ivoire. On ne peut passer sans parler du rendement et du niveau des nouveaux venus, surtout les trois autres pros : Hamza Refiaâ (Italie), Jeremy Duziac (Allemagne) et Salim Khlifi (Allemagne). Ces joueurs ne peuvent être jugés objectivement que dans un cadre officiel. Pour le moment, on peut dire que leur jeu dénote une rigueur tactique et une fraîcheur physique qui sont le fruit du travail de qualité effectué au sein de leurs clubs européens. Et rien d’autre sauf pour Omar Laâyouni peut-être qui semble bien parti pour décrocher une place de titulaire comme ailier gauche redoutable.
Amor BACCAR
