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Annulation du sit-in des propriétaires de taxis touristiques à l’aéroport d’Enfidha : Vers l’octroi de quarante badges supplémentaires

L’annulation du sit-in des propriétaires de taxis touristiques ne clôt pas le dossier d’attribution des badges dont le nombre sera porté à soixante-dix puis à cent d’ici la fin de l’année.

Le sit-in des propriétaires de taxis touristiques initialement prévu hier mardi 10 septembre, devant l’aéroport international d’Enfidha-Hammamet, a été annulé la veille, suite à une annonce faite par M. Hatem Belhadj, président de la Chambre syndicale nationale des propriétaires de taxis touristiques relevant de l’Utica. A l’issue d’une réunion tenue au siège de la délégation d’Enfidha, en présence de tous les intervenants, un accord a été trouvé en vue d’annuler tous les badges d’entrée à l’aéroport et de permettre l’accès à tous les professionnels sans aucune discrimination, indique la Chambre. La structure syndicale nationale des propriétaires de taxis touristiques a annoncé, récemment, la tenue d’un sit-in devant l’aéroport international d’Enfidha-Hammamet en signe de protestation contre l’absence d’équité dans l’octroi des badges d’entrée à l’aéroport. Elle a réclamé l’annulation de tous les badges d’entrée et de se contenter des documents officiels, ce qui soumet l’accès à la station de l’aéroport à la capacité d’accueil sur place, comme c’est le cas pour l’Aéroport international Tunis-Carthage, ou bien d’octroyer des badges à tous les professionnels et conducteurs sans discrimination. Concrètement, cela veut dire qu’aucun propriétaire de taxi touristique ne sera empêché d’exercer dans les zones de l’aéroport international d’Enfidha tant que la capacité d’accueil le permet. Seulement, la nouvelle opération d’attribution de badges à hauteur d’une dizaine d’ici la fin du mois de septembre en cours pourrait changer la donne pour plus de fluidité à l’entrée au niveau des barrières d’accès de l’aéroport. La polémique autour de l’attribution limitée des badges est terminée dans un souci d’équité en attendant la mise en place d’une réglementation plus claire à ce sujet. Toutefois, cette mesure demeure provisoire en attendant l’issue de la réunion tripartite prévue le mardi 17 septembre entre la Chambre syndicale des taxis touristiques, la TAV, gérante turque dudit aéroport, et le ministère du Transport. Cette décision qui suspend l’accès au parking d’entrée des taxis à la soumission obligatoire des badges reste opérationnelle jusqu’au 15 octobre prochain. Actuellement, soixante badges ont été fournis aux propriétaires de taxis de la région. Parmi les critères d’attribution du badge, le professionnel de taxi candidat doit disposer d’une carte professionnelle, d’un laissez-passer et avoir une situation réglementaire. L’idée des badges qui avait germé en 2014 a commencé à être appliquée en décembre 2018 selon M. Belhadj. Il dénonce le comportement, durant cette période, de certaines parties qui voulaient que le nombre qui était de soixante badges initialement soit réduit à une trentaine uniquement dans un souci de rigueur et de durcissement des mesures. Les badges d’accès au parking sont récupérés gratuitement pour l’effectif de soixante taxis ayant fait la demande préalablement. Ils sont issus de Tunis, Nabeul, Sousse et Monastir. Le nombre de taxis touristiques en Tunisie est de l’ordre de 186, tandis que la capacité d’accueil de l’aire de stationnement à Enfidha est de 105 places selon M. Belhadj, ce qui expliquerait son souhait de porter à une centaine de badges attribués aux taxis demandeurs.

Concurrence déloyale
D’ici la fin du mois en cours, sept bénéficiaires de badges seront issus de Monastir et trois autres de Nabeul. Cela va permettre de rompre avec les dépassements des professionnels des taxis jaunes qui franchissaient les zones délimitées. Belhadj donne des précisions : «Les taxis qui officient à Nabeul dépassent la zone de Bouficha pour avoir accès à l’aéroport et ceux de Sousse dépassent la limite de Sidi Bouali pour les mêmes raisons. Une chose qui leur est formellement interdite». Les taxis réfractaires parmi les taxis touristiques ou «taxis blancs» dénonçaient une forme de concurrence déloyale dans ce service aéroportuaire de leurs homologues jaunes, puisque ces derniers dépasseraient leurs droits en accédant délibérément à l’aéroport. L’attribution des badges à la fois aux taxis touristiques et jaunes qui en ont fait la demande était censée mettre fin au malaise qui prévaut dans l’aéroport.
Pour rappel, l’affaire avait fait grand bruit dans la Perle du Sahel, précisément à Enfidha, une zone desservie par un aéroport international qui occupe des milliers de personnes dans la région. Une vive polémique avait suivi depuis le début de l’année autour de l’attribution de badges aux taxis touristiques, limitée au préalable à soixante unités. Toutefois, la demande dépassait sensiblement l’offre, puisque deux cents taxis étaient plébiscités et disposés à bénéficier de ce privilège. Un traitement de faveur pour les uns au détriment des autres qui avait causé des tiraillements entre les différents candidats pour une place de choix dans l’aéroport d’Enfidha jusqu’à menacer de grève et de sit-in. Il était même prévu que les taxistes se relayent à tour de rôle pour bénéficier de cet avantage en se prêtant le fameux badge avant que l’idée ne devienne caduque suite à cet accord provisoirement trouvé. Il constitue une porte de sortie et la fin des tergiversations. Le problème inhérent au stationnement des taxis aux alentours de l’aéroport d’Enfidha se pose avec acuité actuellement, ce qui nécessite une révision de l’accès par l’aménagement d’une station d’arrêt à proximité de l’entrée de l’aéroport, de l’aveu de M. Belhadj.

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