Le film continue à s’aventurer sur les plates-bandes des thrillers américains à tendance psychanalytique avec de gros moyens, une magnifique photographie, d’innombrables effets sonores et visuels et de la qualité dans le casting.
Le film d’horreur égyptien à succès «Al fil al azraq 2» (L’éléphant bleu 2) avec en tête d’affiche la tunisienne Hind Sabry est projeté, depuis le 14 août dernier, dans nos salles de cinéma, notamment la salle L’agora à La Marsa qui continue à le proposer dans sa programmation.
Tout a commencé avec le best-seller « Al fil al azraq» (L’éléphant bleu) du romancier égyptien Ahmad Mourad, paru en 2012, qui a fait l’objet d’une belle adaptation au cinéma. La fructueuse rencontre entre la littérature et le cinéma a donné lieu au film à succès éponyme porté à l’écran en 2014 par Marwan Hamad, le réalisateur du fameux long métrage «L’immeuble Yacoubian» (une autre adaptation, celle du roman de l’Egyptien Alaa Al Aswany). Une image impeccable, un casting élégant et une intrigue plus ou moins bien ficelée, ajouté à cela le côté inédit dans la production de films d’horreur et autres thrillers dans les pays arabes et le succès était au rendez-vous ! Fulgurant il faut le dire avec des records d’affluence et de bonnes critiques et autres prix raflés.
Voilà de quoi motiver Marwan Hamad qui, 5 ans plus tard, revient avec le deuxième volet «Al fil al azraq 2» (L’éléphant bleu 2) renouant avec les acteurs Karim Abdel Aziz et Nelly Karim qui sont rejoints par la Tunisienne Hend Sabry, Eyad Nassar et Tara Emad. Encore un énorme succès de cet opus qui a suscité une interaction enthousiaste de la part du public.
L’intrigue est brodée toujours autour du psychothérapeute Yahia (campé par Karim Abdel Aziz) qui a épousé Lobna (Nelly Karim). Il est convoqué au département des cas dangereux au sein de l’hôpital psychiatrique pour traiter le cas d’une nouvelle détenue (Hend Sabry). Cette dernière prophétise la mort de toute sa famille dans un délai de trois jours…
D’une durée de 130 minutes (moins long de 25 minutes du premier volet qui a été plutôt desservi par sa très longue durée), le film continue à s’aventurer sur les plates-bandes des thrillers américains à tendance psychanalytique avec de gros moyens, une magnifique photographie, des prouesses techniques et de la qualité dans le casting, notamment avec le charismatique Karim Abdel Aziz. Proposant ainsi les mêmes qualités mais aussi les mêmes défaillances des productions américaines. Le scénario à rebondissements (suspense, musique, bruitage et scènes à sursaut) a souffert d’un maniérisme redondant dans la mise en scène ainsi que de l’abondance des effets sonores et visuelles.
Un peu trop de fioritures à notre goût… Mais il s’agit bien là d’une superproduction à la sauce hollywoodienne donc qui ne compose jamais avec l’élément subtilité !
Néanmoins dans le style et le genre, le film est à applaudir car proposant de bons ingrédients. A voir !