L’aggravation du déficit de la balance énergétique est due à la hausse des importations des produits énergétiques qui ont atteint 6,6 milliards de dinars à fin août dernier, contre 5,4 milliards à fin août 2018 et 3,8 milliards à fin août 2017.
Selon les derniers chiffres de l’Institut national de la statistique (INS), les indicateurs du commerce extérieur tunisien pour les huit premiers mois de l’année ne sont pas au beau fixe. En effet, un déficit commercial de 12,9 milliards de dinars, soit 704 millions de dinars de plus par rapport à 2018 et 2,8 milliards de dinars de plus par rapport à 2017 a été enregistré.
Hors énergie, ce déficit s’établit à 8 milliards de dinars, ce qui correspond à un déficit de la balance énergétique s’élevant à plus de 4,8 milliards de dinars sur les huit premiers mois de l’année, soit une hausse de 1 milliard de dinars par rapport à 2018. Il représente ainsi 37,6% du déficit commercial total du pays.
Gaz naturel aussi
Cette aggravation du déficit de la balance énergétique est due à la hausse des importations des produits énergétiques qui ont atteint 6,6 milliards de dinars à fin août dernier, contre 5,4 milliards à fin août 2018 et 3,8 milliards à fin août 2017.
Ces importations sont composées principalement de produits raffinés pour 4 milliards de dinars (+16,7%) et de gaz naturel pour 2,5 milliards de dinars (+71,6%).
En revanche, la Tunisie n’a pas importé de pétrole brut en 2019 contrairement à l’année précédente durant laquelle nos achats de pétrole brut s’élevaient à 792 millions de dinars.
Du côté des exportations, nos ventes de produits énergétiques totalisent 1,8 milliard de dinars à fin août dernier, contre 1,5 milliard en 2018. Il s’agit du pétrole brut (1,3 milliard de dinars) et de produits raffinés (458,2 millions de dinars).
La consommation d’énergie fossile ne cesse de croître en Tunisie alors que la production n’a pas évolué de la façon escomptée d’où la nécessité pour notre pays d’importer régulièrement des quantités importantes de pétrole du marché international. L’augmentation de la consommation est tributaire, entre autres, du développement démographique, de l’extension des zones urbaines et de la consolidation du tissu industriel.